Tunis-le Temps : Dans une salle archi-comble, l'assassin du vieillard a été jugé dernièrement par la chambre criminelle du tribunal de première instance de Gafsa. Il était perturbé et avait un comportement plus que bizarre allant jusqu'à uriner sur place, avant d'être entendu par le tribunal, et voulant apparemment simuler la folie. Il tenait en effet des propos incohérents et déclara entre autres que la victime était venu le visiter plusieurs fois en prison et avait bu le café avec lui. Cependant, il est mentionné dans le rapport psychiatrique qu'il jouissait de toutes ses facultés mentales au moment des faits et qu'il était de ce fait accessible à une sanction pénale. Les faits en l'occurrence sont odieux. L'assassin qui tenait une station de taxiphone, avait connu la victime qui travaillait dans une boulangerie et qui venait le voir pour échanger des pièces de monnaie en billets de banque. Le jour des faits l'assassin attendait la victime pour lui rapporter des pièces de monnaie à échanger comme à l'accoutumée. Il avait fait quelques préparatifs, en se procurant une perceuse et une quantité d'essence que lui a achetée une tierce personne, le matin même des faits. Quand le vieillard arriva avec les pièces de monnaie dans un sac bleu, il l'invita chez lui, pour être mieux à l'aise. Celui-ci , de bonne foi le devança pour aller à son domicile qui était à quelques pas du taxiphone. Mais il le rattrapa, et dès qu'il franchit le seuil de la porte, il porta une série de coups sur la tête avec la perceuse. Le vieillard tomba inerte dans une mare de sang. Pour s'assurer de sa mort, il l'étrangla, en lui appuyant le pied sur la gorge, jusqu'à ce qu'il passât de vie à trépas. Par la suite il le mit dans un baril, et versant sur son corps la quantité d'essence qu'il avait préalablement préparée, il gratta une allumette. La fumée montant de plus en plus, intrigua les voisins qui alertèrent la police. Il essaya de fuir mais il fut vite arrêté par les agents de la police. Dans le sac, qu'il voulut s'approprier, et pour lequel il avait commis ce crime odieux, il y avait à peine mille dinars. Inculpé d'homicide volontaire avec préméditation il ne put dire grand chose pour sa défense et préféra passer pour un dément. Son avocat ne put que demander à soumettre son client à une deuxième expertise médicale. Toutefois, le tribunal le déclara coupable des faits incriminés et pleinement responsable de ses actes. Il fut condamné après délibération à la peine capitale