Tunis-le Temps : Il avait déjà atteint la quarantaine, mais avait le comportement d'un adolescent inconscient et sans beaucoup de jugeote. Il n'avait aucun emploi ni aucune ressource et s'était habitué à l'argent facile. Il recourait souvent à sa grand-mère qui n'hésitait jamais à l'aider avec le peu qu'elle pouvait, ayant des ressources limitées. Mais il multiplia les demandes et la pauvre grand-mère, qui avait dépassé les Quatre vingt-quatre ans ne pouvait le prendre totalement en charge, mais n'osait le lui dire et faisait à chaque l'effort de répondre à ses incessantes demandes. Le jour des faits, il vint la voir pour lui réclamer de l'argent comme si c'était un droit acquis.Elle n'avait pas beaucoup d'argent, mais ne pouvant lui refuser sa demande elle lui tendit un dinar. Il prit brusquement la mouche, considérant l'attitude de sa grand-mère comme étant une humiliation à son encontre. Arrivant au paroxysme de la colère il mit les mains autour du cou de la pauvre vieille dame et commença à serrer de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'elle perdît connaissance. Ensuite, et alors que sa mère était par-terre, il se saisit d'un couteau pour lui porter un coup mortel. Après s'être assuré de sa mort, il commença à fouiller dans les affaires de la pauvre dame pour s'approprier la somme de quatre-vingt-dix dinars, constituant toutes les économies de la victime, avant de quitter les lieux. Quelque temps plus tard, il se dirigea vers le poste de police le plus proche pour aller avouer ses méfaits sans omettre aucun détail. Inculpé d'homicide volontaire avec préméditation, il écopa en première instance de la peine capitale. Il interjeta appel et comparut dernièrement devant la cour où il déclara qu'il avait agi de la sorte parce qu'il était furieux par le comportement de sa grand-mère, demandant toutefois la confirmation de la peine capitale à son égard. Ce qui amena la défense à demander à soumettre son client à une expertise psychiatrique.