La JSK est passée à côté à Radès, le SN s'est promené devant le CA tels sont les faits des demi-finales de la coupe de Tunisie qui n'ont pas tenu leurs promesses et ont démenti les pronostics. Il faut dire que les radésiens ont sorti un grand match contre les Aghlabides qui ont sûrement payé d'avoir dû jouer mercredi la belle contre le CA. Ils n'ont pas convaincu et n'ont jamais existé avant-hier contre les radésiens. Bouden n'ont pas joué leur meilleur basket et ont piétiné malgré leur supériorité au tableau d'affichage durant le premier quart temps. Il faut dire que les protégés de Ben Amor ont bien décortiqué leur adversaire. Avec une bonne défense et un jeu rapide et réfléchi, ils prirent au début du match un léger écart durant les cinq premières minutes 13-4. Mais pris à la gorge, ils devaient céder aux tentatives des Aghlabides qui allaient progressivement desserrer l'étau radésienne et commençaient à sortir de leur zone pour menacer leur adversaire. Laghnaj et Maoua mieux organisés aidés par Dhouibi ont pu mettre de l'ordre dans la maison et arrêter la machine radésienne. Ce qui leur permis de terminer le premier quart temps avec un écart de trois points 18-15. Mais au bout de huit minutes, les Banlieusards s'appuyant sur un grand pourcentage de réussite aux tirs, vont passé à la vitesse supérieure et contrôler les opérations jusqu'à la fin de la première mi-temps (37-31) Avec un Hajri entreprenant et un Ghayaza clairvoyant, les protégés de Kais Mrad vont prendre vite le large et creuser l'écart à la 25ème minute (50-38). Le coach Ahmed El Kéfi essaya de trouver les solutions pour arrêter la furia radésienne mais le schéma tactique de Ben Amor s'avéra plus efficace. Malheureusement pour les Aghlabides, l'agressivité offensive de leur adversaire a causé leur perte. Avec quatre fautes, Bouden et Laghnaj ne pouvaient plus jouer. Chose qui facilita l travail des Bleus qui sortirent la tête de l'eau en dominant les débats avec courage. Dhouibi et consorts étaient incapables de retrouver leurs repères et les radésiens dans un grand jour offrirent à leurs fans une victoire bien méritée. Un grand exploit qui permet aux protégés de Badreddine Ben Amor de jouer la finale après 25 ans de jachère.
Le CA, la tête ailleurs Il a fallu trois entraîneurs pour que les nabeuliens retrouvent la finale. Samedi, dans une ambiance de feu, ils étaient les plus forts et les plus réguliers face à une équipe clubiste qui n'aura réellement existé que durant huit minutes. « Avec une défense cadenassée, des tireurs adroits, le SN a bien fait la différence face au CA, une équipe très émoussée » nous dit Ridha Ben Brahim le directeur technique du CA. Il faut dire que la grosse machine offensive des Potiers a monté très vite dans les tours, propulsée par ses tireurs. Un bel effort qui s'est concrétisé par un écart de neuf points à la fin du premier quart temps (15-6) grâce à des actions bien orchestrées par Rezig et les frères Hédidane. Leur investissement défensif leur donnait la main et offensivement, ils clouaient le CA au plancher (23-10) à la 14ème minute. Trop de balles perdues, des tirs mal cadrés, tout ceci permettait aux protégés de Najeh Abid de creuser l'écart à la 18ème minute (30-17) L'équipe nabeulienne a montré une bonne cohésion. Elle a construit avec brio son succès devant une équipe clubiste amorphe et méconnaissable. Les Hédidane, Rezig et Maalaoui bien en jambes allaient dominer les débats et porter l'écart à 23 points à la 30ème minute (50-27) Physiquement et techniquement, le SN était dans sa peau. Ses joueurs affichaient de l'enthousiasme devant la prestation timide des protégés de Monem Aoun. Et Raouf Regig président d'honneur du SN affirme que « le groupe est très solidaire et s'il a réussi ce soir c'est tout simplement à cause de son homogénéité et de l'état d'esprit de ses joueurs sans oublier le travail sérieux du coach Abid » A l'autre bout du salle, la tristesse et la frustration envahissaient un collectif clubiste incapable de s'exprimer et d'arrêter la machine bien huilée des nabeuliens. « Il nous manquait un peu d'esprit combattant et guerrier » nous dit le coach Oun. Cette qualité a permis à Hamoudi et consorts de bien gérer la fin du match et de creuser l'écart à 30 points (66-36) à la 38ème minute. Les Nabeuliens rêvaient d'un titre national. Ils sont déjà finalistes en coupe deTunisie mais ils ne veulent pas rater le championnat. « Nous pensons au doublé insiste Abdeljaoued Hédidane vice -président du club. La fête sera au rendez-vous samedi prochain contre la JSK » C'est dire que les Potiers nourrissent de grandes ambitions à quelques jours de la fin de la saison.