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Vacances et système « D »
C'est bientôt la saison
Publié dans Le Temps le 11 - 06 - 2008

Bientôt la fin de l'année scolaire et le début de la période des vacances, ces chères vacances, chères à nos cœurs et à nos esprits -de plus en plus perturbés- mais aussi dont le coût devient de plus en plus cher par rapport à nos modestes bourses.
Les vacances, synonymes de loisirs, sont devenues une libération des contraintes professionnelles et scolaires, voire une rupture totale avec le monde du travail et des études scolaires en vue de réaliser une détente physique et intellectuelle qui aboutira à l'épanouissement de l'individu.
Il y a vacances et vacances, il y a les vacances des gens aisés, et ceux qui partent sous d'autres cieux faire leurs shoppings mais surtout leurs affaires chères à leurs cœurs,bien que notre pays n'a rien à envier à ceux de l'Europe ,bref ils sont libres de leurs choix ,il y a les vacances des moins aisés ,ceux- là, se permettent même, aux prix de crédits bancaires et d'endettement, le luxe de s'offrir des moments d'intimité avec les magnifiques plages de sable de nos belles côtes, moyennant la modeste somme de mille dinars la semaine. A ce prix ils ont le droit exclusif d'admirer la grande bleue dans sa magnificence pleine de somptuosité et de grandeur.
Ces dernières années la côte bizertine mais aussi celles du Cap Bon sont les plus prisées par les estivants nationaux et nos hôtes des pays voisins.
Il y a aussi les vacances populaires bon marché des gens modestes dont les revenus sont suffisamment réduits qu'ils ne sont pas en mesure de s'offrir des vacances de rêve.
Mais l'appel du grand bleu, l'effet d'une chaleur de plomb, devenue de plus en plus oppressante ces dernières années (les écolos vous diront les guerres et la destruction de la couche d'ozone y sont pour quelque chose), le manque de commodités dans les quartiers populaires font que la plage devient l'unique don de la nature qui offre refuge à cette catégorie sociale.
Seulement mêmes les vacances populaires ont leur tribut à payer et nécessitent la conjugaison de plusieurs facteurs réunis d'ordre matériel, physique et même psychologique.
Primo, il faut bien se débrouiller pour se procurer la modeste somme d'argent qui servira à payer les frais du transport en commun dans nos jolis bus habillés de robes jaune citron décolletées, il faut aussi mettre à coté une modique petite somme d'argent pour s'offrir ce fruit à coque verte et à chair rouge qui n'est autre, et vous l'avez sûrement deviné -que la bien aimable et la très populaire pastèque, et Dieu créa la pastèque, il faut aussi s'assurer le prix de ces quelques kilos de pain et quelques bouteilles de citronnade sans oublier les quelques lotions, recette grand mère, qu'on fera appliquer sur les peaux et les cheveux, relookage exige.
Secondo, un effort physique qui consiste à se lever tôt le matin ,se diriger en file indienne vers les stations de métro et arrêts de bus, armés de parasols de fortune ,de draps usés et même de manches à balais ,le tout servira à construire un abri contre les rayons de soleil mais surtout pour vous protéger contre les indiscrétions des voisins, mais attention si la jolie jeune sœur se fait draguer ou se courtiser même timidement ne serait ce que par un regard même complice du garçon du clan voisin ,les manches à balai se transformeront bel et bien en armes de combat pour défendre l'honneur de la famille,rien qu'un petit laps de temps et voilà qu'on retrouve ses réflexes de "vendetta" et de l'honneur tribal.
Tertio, le facteur psychique qui est cet affront qui vous expose à des actes injurieux, méprisants et même blessants parfois.
Cette mixité d'un jour fait que vous êtes obligé de supporter des gestes indécents, des regards gourmands qui viennent dénuder les corps de vos compagnes, des injures, des attouchements censés être spontanés surtout dans les transports en commun, et gare à vous si vous osiez vous plaindre, on vous fera traiter de tous les noms et on ira même jusqu'à vous infliger une correction en bonne et due forme.
Avons-nous suffisamment assez de structures et d'espaces capables de proposer des programmes éducatifs à nos jeunes vacanciers pour répondre à une longue attente légitime après des mois de labeur scolaire et des stress des examens.
Avons-nous pensé à trouver d'autres alternatives et d'autres choix à offrir à une jeunesse de plus en plus exigeante et de plus en plus animée par un désir avide de défoulement dans le sens positif du terme.
Les festivals d'été, supposés être des manifestations culturelles qui consistent en une série de présentations artistiques, ne sont ils pas en train de dévier de leur vocation culturelle pour se transformer en soirées d'atteinte à toutes nos bonnes mœurs où tous les interdits sociaux sont transgressés ?
Ces manifestations artistiques, le plus souvent subventionnées par l'argent des contribuables, supposées rationaliser les comportements et favoriser l'expression de la création artistique ne deviennent elles pas des occasions de dépassements de tous genres sous l'effet de l'alcool et autre prises dangereuses pour la santé et pour la morale.
De nos jours, et compte tenu du progrès social, les loisirs liés aux vacances sont devenus des biens de consommation courante et même une finalité en soi. Un divertissement qui œuvre pour l'épanouissement social. Pour cela il faut soutenir des activités en plein air et organiser des conférences ,des voyages et des ateliers de travail en multipliant les organes et les structures d'encadrement auprès de la jeunesse, il faut aussi promouvoir des chantiers dont les activités seront consacrées à des œuvres d'utilité publique et de loisirs à la fois et le tout doit s'inscrire dans une vision globale et dans une perspective d'utilité sociale qui rompe avec les méthodes dégradées et archaïques ayant abouti à une culture de pitrerie et de clownerie au rythme du "Mézoued"sous l'étiquette de pseudo réconciliation avec notre patrimoine culturel.


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