Tunis-Le Temps : Il attendait avec impatience le colis que devait lui envoyer son ami italien et fut très content d'apprendre par celui-ci, au téléphone, que le paquet en question a été déjà expédié. Quelle était cette chose précieuse que devait recevoir ce jeune homme ? Des photocopies de documents importants. Cependant à sa grande surprise, il fut convoqué par la brigade des douanes à propos de ce colis, qu'il lui annonça qu'il n'y avait pas seulement que des photocopies. Il s'empressa de répondre à cette convocation, et se trouva dans l'obligation de se soumettre à un interrogatoire mené par les agents de la brigade judiciaire des douanes à Bizerte. Qu'y avait-il en plus des documents tant attendus par le jeune homme ? Eh bien à la grande stupéfaction de celui-ci, le paquet s'avéra contenir également du hachisch ! Quelle mouche a piqué cet ami italien ? pensa le jeune homme. Il affirma en tous les cas , qu'il n'était pas un consommateur de cette matière, ni d'aucune autre matière stupéfiante. D'autant que l'analyse des urines à laquelle il fut soumis s'avéra négative. Il ne s'agissait nullement d'un consommateur. Cela n'a pas empêché pour autant son inculpation, pour complicité d'écoulement de stupéfiant, le colis ayant été expédié à son intention. Devant le tribunal de première instance de Bizerte, il clama son innocence et nia formellement avoir demandé à cet ami italien de lui envoyer du hachisch. La défense a plaidé l'absence de preuve formelle et indubitable d'une intention quelconque de la part de l'inculpé à être au courant du contenu de ce colis, à part les photocopies. Il y avait pour le moins qu'on puisse dire un doute dont devait bénéficier l'accusé, et ce fut pour cette raison qu'il a été acquitté par le tribunal de première instance. Cependant, le parquet interjeta appel et le jeune homme comparut à nouveau devant la cour et réitéra ses déclarations données devant le tribunal de première instance. Son avocate plaida surtout l'absence de l'élément moral de l'infraction, rien ne prouvant que son client était au courant du contenu du colis qu'il a reçu, à part les photocopies qu'il attendait, et rien ne prouve une quelconque intention frauduleuse de sa part. La cour confirmera-t-elle la décision d'acquittement prononcée en première instance ?