Le jeune homme qui comparut devant la cour après avoir interjeté appel d'une condamnation à une peine de prison pour consommation de stupéfiant, avait l'air de vouloir lancer un appel de détresse , car il se sentait menaçé dans sa santé et dans son avenir et cherchait à s'en sortir. Il avait la carrure d'un adolescent et se présentait à la barre tête basse, comme pour exprimer sa honte , mais voulait également qu'on lui tende la main pour éviter qu'il ne sombre dans la toxicomanie devenue un grave fléau de ce siècle chez tous les jeunes du monde. Son avocat a bien étayé le problème devant la cour, attirant l'attention surtout sur le jeune âge de son client et qu'il était de ce fait récupérable. C'est pour cette raison, poursuivit-il, que le législateur a prévu une issue pour cette catégorie de jeunes : Une cure de désintoxication au centre de Djebel El Oust, institué à cet effet,à la place d'une condamnation, qui risque de contribuer à détruire ce jeune qui garde encore de l'espoir afin de se défaire à jamais de ces poisons. La cour l'entendra-t-elle de cette oreille ?