Le Kram-TAP - La motion de l'éducation, de l'enseignement, de la formation et de la société du savoir, adoptée, hier matin, par le Congrès du Défi du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), exprime l'attachement des Constitutionnels Démocrates aux acquis sociaux majeurs consacrant la démocratisation et la gratuité de l'enseignement et son caractère obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans ainsi que sa diffusion dans tout le territoire du pays. Les congressistes saluent, à travers cette motion, la sagesse des orientations et la justesse des réformes, programmes et objectifs tracés par le Président Zine El Abidine Ben Ali depuis deux décennies de labeur et de persévérance, afin de promouvoir le secteur et de le mettre au diapason des priorités nationales et de l'adapter aux normes et systèmes en vigueur dans les pays avancés. Ils soulignent dans cette motion que l'enseignement est une responsabilité collective fondée sur l'établissement d'une relation de partenariat stratégique entre l'Etat et la société, appelant au renforcement de la complémentarité entre les deux parties dans le but de parfaire l'encadrement des jeunes et d'améliorer la qualité de l'établissement éducatif. Les congressistes saluent les efforts déployés en vue de l'intégration des catégories aux besoins spécifiques dans le système éducatif, conformément au principe de « la Tunisie pour tous » et en consécration des valeurs de solidarité et d'entraide. Ils font ressortir l'orientation réformatrice initiée par le Président de la République visant à promouvoir et moderniser la formation professionnelle, à l'intégrer totalement dans le système d'enseignement afin d'en faire un parcours de réussite, ainsi qu'à inscrire l'université tunisienne dans le système LMD (licence, mastère, doctorat) et à introduire les technologies modernes dans les établissements d'enseignement et de formation. Aussi, l'accent est mis sur la nécessité de poursuivre la diffusion de la culture de l'évaluation à tous les niveaux de l'éducation et de la formation, de mettre en place un système national intégral pour l'évaluation des compétences de l'élève tout au long du cursus scolaire, de garantir davantage d'efficience au système de contrôle continu et de parfaire la coordination dans l'organisation des épreuves et l'évaluation au sein d'un même établissement scolaire. La motion a, d'autre part, émis plusieurs recommandations visant à promouvoir ces secteurs. Il s'agit notamment d'accorder davantage d'importance au calendrier scolaire, de développer les méthodes d'enseignement avec l'objectif de maîtriser parfaitement la langue nationale et d'accorder davantage d'intérêt aux langues étrangères. Elle a, également, recommandé de renforcer l'enseignement des droits de l'Homme, d'apprendre aux jeunes la corrélation entre les droits et les obligations et d'ancrer la culture de l'initiative, du bénévolat, de la solidarité et du compter sur soi. Au chapitre de la formation, les congressistes ont appelé a consolider le partenariat entre les établissements de la formation professionnelle et les institutions universitaires et de réfléchir sur la création d'un corps d'ingénieurs issus de la formation professionnelle. En matière d'enseignement supérieur, la motion appelle à activer le plan national de développement des compétences de haut niveau et des ressources humaines universitaires, à mener des études prospectives sur les ressources de l'université tunisienne et ses compétences, à créer des pôles d'excellence agissant en harmonie dans le domaine de la formation universitaire et à mettre en place des plate- formes technologiques qui se complètent à l'intérieur de la même université dans le cadre du renforcement de la formation appliquée, la promotion des pépinières d'entreprises et l'essaimage au sein des universités. La motion appelle, par ailleurs, à conférer la dimension nationale nécessaire aux festivités qui marqueront, cette année, le cinquantième anniversaire de la création de l'université tunisienne. La motion appelle, également, à exhorter les universités à rechercher des ressources financières propres à travers la mise en valeur de leur expertise en matière de formation pour tiers et de diverses autres prestations telles que les consultations. Les universités ont été aussi appelées à diversifier leurs sources de financement en matière de recherche scientifiques à travers l'incitation du secteur privé à contribuer activement à l'effort de mobilisation des ressources financières et l'impulsion de la coopération régionale et internationale.