Tunis-Le Temps : L'accusé en l'occurrence avait été surpris par les agents de la brigade criminelle, en flagrant délit de vol dans une voiture. Celle-ci était garée dans une rue de la cité Ibn Khaldoun, à un moment de la journée où la plupart des gens étaient chez eux , en train de faire la sieste, par ces temps de grandes chaleurs. Quadragénaire, ce bonhomme n'avait pas de travail fixe ni beaucoup de ressources. Aussi tentait-il de petits larcins, par-ci et par là, afin d'arrondir ses fins de mois. Il venait à peine de prendre le chapelet qui pendait au rétroviseur de la voiture en question, après avoir fracturé la portière, qu'il fut interpellé par des agents de police qui faisaient leur ronde habituelle dans les lieux. Aussi ne put-il que reconnaître son méfait, déclarant toutefois qu'il a été seulement attiré par le chapelet qui pendait au rétroviseur, à l'intérieur de la voiture. Avait-il l'habitude d'égrainer le chapelet, en faisant la prière ? Quoi qu'il en soit, cela n'empêche pas que l'acte qu'il commit constitue un délit. Ce fut la raison pour laquelle il fut inculpé de vol. Cependant, devant le tribunal il se rétracta en niant le fait d'avoir volé, et que le chapelet lui appartenait. Il ajouta que le jour des faits, il était en train de dire une prière en égrainant le chapelet, et fut interpellé par les agents de police à côté d'une voiture dont la portière était ouverte. Son avocat plaida l'absence de preuve et sollicita l'acquittement pour son client. Le tribunal le condamna après délibérations, à 4 mois de prison, assortis toutefois du sursis.