La soirée se déroulait normalement entre les deux maçons originaires du Centre, le maître des céans et son ami. Le propriétaire avait l'habitude d'inviter ce trio chaque week-end pour une soirée arrosée. Ce qui les aide à décompresser après une semaine de labeur. Et si ce dernier connaît son ami depuis belle lurette, les deux maçons étaient plutôt des employés chez lui chargés de travaux d'extension dans sa maison depuis bientôt deux mois. Ils donnèrent entière satisfaction et les travaux avançaient à une bonne cadence. Ces soirées hebdomadaires étaient un signe de reconnaissance par propriétaire pour la qualité des services rendus. Les causettes entre ces buveurs qui se racontaient leurs aventures devinrent familières. Un soir en parlant d'honneur et de virilité, l'un des maçons a relaté une de ces aventures au cours de laquelle il fut partie prenante dans un crime d'honneur. Lequel crime a coûté la vie à une jeune femme qui avait trompé son mari avec un étranger. Le maçon a raconté comment il s'était pris avec ses complices pour tendre un guet-apens à la femme en question. Avec les deux autres jeunes hommes qui étaient de la même famille, il avait croire à la dame que sa belle mère avait besoin d'elle pour l'aider à laver le linge .Ce fut par ce moyens qu'ils jetèrent la bonne femme dans le fleuve de la ville. Le maçon a affirmé avoir préalablement informé la victime de la sentence familiale prise à son encontre. Lui et ses deux complices n'ont pas acquiescé aux supplications de la victime dont le corps a été retrouvé deux jours plus tard. Tout le monde avait cru à un accident dans l'oued. Cet aveu a électrisé la soirée malgré l'ivresse des quatre convives. Et bien que la soirée s'était clôturée normalement, le surlendemain, le maçon a été convoqué à la police pour l'interroger à propos du crime qu'il avait avoué deux jours plutôt. Le copain du propriétaire s'était entre-temps présenté à la police et a rendu compte de l'aveu de son compagnon de soirée. Le maçon a essayé de nier les faits et d'affirmer qu'il s'agissait d'un conte imaginaire. Mais, la brigade chargée de la réouverture de l'enquête avait déjà un dossier en main comportant le constat de décès de ladite victime et le rapport des enquêteurs de l'époque, qui avaient conclu à une glissade meurtrière dans l'oued où le corps avait été retrouvé. Après diverses tergiversations durant trois jours, le maçon a fini par avouer son crime et donner les noms de ses complices. Des avis de recherche ont été lancés contre les deux complices et l'affaire suit son cours. Le maçon meurtrier a été arrêté. Il comparaîtra bientôt devant la justice.