Que parmi les quatre premiers au classement on retrouve les deux promus et que la lanterne rouge n'est autre que le CSSfaxien, cela nous donne une idée sur la saison qui commence. Il est vrai que le chemin est encore long et que rien ne nous renseigne sur les véritables dispositions des clubs lorsqu'il s'agit de longue échéance. Toujours est-il qu'au vu des deux premières journées on doit reconsidérer certains paramètres qui se basent trop souvent sur les dimensions supposées des clubs pour établir une hiérarchie toute théorique. Mais faut-il ignorer les deux sorties de Hammam-Sousse et de Kasserine? Doit-on minimiser les dispositions du Stade Tunisien? Ou rester indifférent devant l'éclatante santé de l'Etoile? L'extrême inefficacité du Club Africain ne doit-elle pas inquiéter et les faux calculs qu'on continue de faire à l'Espérance ne sont-ils pas curieux? Encore une fois, il est trop tôt pour porter un jugement pertinent sur la suite de la compétition, mais il est temps pour que certains clubs se reprennent. La promenade de l'Etoile à Bizerte a-t-elle sa cause dans le total égarement du CAB? Les victoires de Kasserine et de Hammam-Sousse ne sont-elles pas le résultat d'une détermination de ces nouveaux venus en Ligue Une, combinée à une activité routinière de l'USM et de l'Espérance, sans motivation ni suite dans les idées que d'autres normes s'imposent désormais. Il n'est plus évident d'avoir un renom et un budget équivalent. Il est plus utile de travailler au coup par coup, à la mesure de l'adversaire, quand on n'a pas une politique de longue haleine qui repose sur le pragmatisme et le bon calcul. Les défaites de l'Espérance et du CSSfaxien pourraient, à la rigueur être imputées à des défaillances provisoires. Les succès de Kasserine, de Hammam-Lif et l'ESHS peuvent être mises sur le compte de l'euphorie de début de saison. La bonne tenue du Stade Tunisien et de Jendouba peut être considérée comme la conséquence d'une prise de conscience de ces équipes. Mais à l'échelon supérieur, il serait juste de reconnaître à l'Etoile, actuellement, une gestion de ses affaires qui est incontestablement juste et productive. Il est futile de s'accrocher à quelques erreurs d'arbitrage qui, en aucun cas n'ont porté préjudice aux perdants. Il serait grave que certains échecs soient le prétexte d'une colère excessive sur les gradins. Reste, pour être égal à soi-même de reconnaître ses erreurs et la supériorité de l'adversaire du jour. Le plus malheureux serait qu'un échec passager, même profond comme celui du CAB, entraîne une crise quin, en s'éternisant, menacerait la vie même du club. Comme il serait utile que dans le triomphe, on ne croit pas et on ne fait pas croire à des virages, trop enclins à l'excès que désormais on est le meilleur...