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Relations conflictuelles
Conséquence de la saturation dans les foyers universitaires : Etudiants et étudiantes louent chez des particuliers
Publié dans Le Temps le 12 - 09 - 2008

Les étudiants retrouveront très bientôt (si ce n'est déjà fait pour certains) les bancs de leurs facultés ; ils ont pour la plupart fini d'accomplir les formalités d'inscription et seuls quelques retardataires n'ont pas encore déniché le logement convenable dans les foyers agréés ou chez des particuliers.
Si habiter dans une cité universitaire obéit à une réglementation plus ou moins stricte, louer un appartement ou une villa privée crée souvent pour le locataire comme pour le propriétaire quelques ennuis dus justement au caractère aléatoire de l'accord ou du contrat qui les lient. Cela fait que, d'un côté comme de l'autre, les plaintes sont incessantes.
Melle Nozha Ben Youssef raconte qu'il y a trois ans, elle habitait en compagnie de deux autres étudiantes, au premier étage d'une villa appartenant à une veuve tunisoise : « Cette femme nous soumettait continuellement à une surveillance très étroite. Sa femme de ménage la relayait dans cette tâche lorsqu'elle était malade ou absente. Nous ne nous sentions pas libres et si ce n'était l'excellent emplacement de la maison par rapport à l'institut, nous n'aurions pas attendu longtemps pour plier bagages ! ». Il paraît, selon notre interlocutrice, qu'elles n'étaient pas les seules étudiantes à vivre cet inconfort permanent.
Omar, Walid et Oscar (ce dernier a tenu à ce qu'on l'appelle par ce surnom) s'apprêtaient à prendre le train pour Sousse lorsque nous les avons interpellés. Tous les trois font des études de droit et habitent le même appartement : « Nous habitons du côté de la cité Erriadh et tout se passe plutôt bien avec le propriétaire que nous ne voyons presque jamais du reste puisque c'est son neveu qui collecte les loyers. Notre seul problème concerne la propreté de l'immeuble et les réparations diverses que nous prenons souvent en charge même quand elles ne sont pas de notre ressort ! ».
Moez, qui poursuit ses études dans une ville du Nord-Ouest, constate à chaque rentrée une envolée abusive des loyers : « Les logements sont pourtant très modestes ; leur salubrité est même parfois douteuse. On s'y met toujours à plusieurs pour amortir les frais, ce qui n'est pas du goût de certains propriétaires qui nous reprochent alors de provoquer un tapage monstre. D'autre part, on se méfie toujours de nous et d'aucuns mettent en doute non seulement notre solvabilité mais aussi notre moralité. J'espère que, cette année, je n'aurai pas à me plaindre parce j'ai loué chez un enseignant dont mes camarades ne disent que du bien.».

Les proprios contre-attaquent !
De leur côté, les propriétaires ne pardonnent pas aux étudiants leur négligence pour ce qui est de la propreté des lieux ; ce que confirme un habitant du Bardo qui raconte en ces termes quelques unes des mésaventures vécues avec ses jeunes locataires : « Quand ils font à manger chez eux, ils salissent tout et nettoient rarement les taches sur les murs et les placards. Ils ne descendent pas régulièrement leur poubelle et ne prennent jamais soin des robinets ni des poignées des portes et des fenêtres. C'est pourquoi j'ai décidé depuis d'exiger à l'avance une certaine somme pour justement réparer de tels dommages. Je ne suis pas non plus contre le paiement préalable à la signature du contrat d'un cautionnement conséquent ; vous le savez, les anges n'existent pas sur terre ! ».
Cet ancien fonctionnaire relativement aisé est cependant venu plusieurs fois en aide aux jeunes étudiants qu'il hébergeait : « Je ne les harcèle jamais à chaque fin de mois et il m'arrive fréquemment de leur avancer de l'argent. Quand leur emploi du temps coïncide avec le mien, je les dépose à la faculté. Je ne cherche pas vraiment à savoir qui ils reçoivent mais je leur recommande d'être prudents toutefois ! ».
Mme Alya ne loue qu'aux étudiantes pour, dit-elle, préserver la bonne réputation de la maison. « Mais à l'intérieur de leurs appartements respectifs, mes locataires sont libres de faire ce qu'elles veulent. Mon mari et moi nous vivons seuls depuis le mariage de notre fille aînée et le départ au Canada de notre fils lui-même étudiant en commerce et gestion. Ces filles nous tiennent compagnie en quelque sorte et leur présence nous manque pendant les vacances. ».
En somme, personne n'est tout à fait irréprochable. Les propriétaires rendent de précieux services et sont en droit d'attendre de la part des étudiants un minimum de civisme et de probité. En revanche, certains parmi eux doivent bannir leur penchant presque inné pour les manœuvres spéculatives notamment quand ils ont affaire à ceux sur qui repose l'avenir du pays !


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