Le Temps-Agences - Le président russe, Dmitri Medvedev, a affirmé hier que l'Otan avait "provoqué" le conflit dans le Caucase, qui a opposé en août la Russie à la Géorgie, et réitéré que la Russie n'avait aucune intention de revenir au passé soviétique. "Qu'a décidé l'Otan? Qu'a-t-elle garanti? Elle n'a fait que provoquer le conflit, c'est tout", a lancé M. Medvedev, cité par les agences russes, en allusion au conflit russo-géorgien du mois d'août. Il n'a pas précisé comment l'Otan avait, selon lui, provoqué ce conflit. La Russie critique vivement le rapprochement entre la Géorgie, ex-république soviétique, et l'Alliance atlantique, à laquelle Tbilissi souhaite adhérer. "On ne cesse de dire que la Russie va enfin montrer son vrai visage (..) que le régime le plus caractéristique de la Russie va l'emporter, un régime autoritaire et dictatorial", a-t-il poursuivi lors d'une rencontre avec des dirigeants d'ONG au Kremlin. "On nous pousse (...) derrière un rideau de fer. Je voudrais souligner que ce n'est pas notre voie. Cela n'a aucun sens pour nous de revenir au passé", a-t-il ajouté. M. Medvedev a plaidé pour un nouveau pacte de sécurité en Europe, afin de remplacer les structures existantes. Le besoin de "conclure d'importants accords avec les Européens devient d'autant plus d'actualité après les événements dans le Caucase", a-t-il dit. L'élargissement de l'Otan ces dernières années vers l'espace post-soviétique exaspère Moscou. La volonté de la Géorgie ainsi que de l'Ukraine de rejoindre l'Alliance atlantique a récemment provoqué des tensions entre la Russie et ses deux voisins de l'ex-URSS. Le président russe a par ailleurs affirmé que Moscou allait faire "tout son possible" pour rétablir de bonnes relations avec le voisin géorgien. "La propagande qui a accompagné la campagne militaire géorgienne a joué un rôle négatif. Mais nous croyons au bon sens du peuple géorgien et ferons tout notre possible pour rétablir des relations normales et humaines" avec cette ex-république soviétique.