* Et pourtant la région de Tunis est dotée de plusieurs nouveaux parcs urbains, mais ils n'atteignent pas encore la rentabilité escomptée Dans la joie et l'allégresse générale, les Tunisiens célèbrent ces jours-ci, avec l'ensemble des autres peuples islamiques, l'Aïd El Fitr, la fête de fin de Ramadan, cependant que les parents n'ont pas omis de signaler, cette fois aussi, l'insuffisance persistante des parcs d'attraction et des aires de jeu pour enfants et jeunes adolescents. Très frustrant déjà, dans les jours ordinaires, le manque des espaces de jeu réservés aux enfants et adéquatement équipés, se fait sentir, affreusement, pendant l'Aïd El Fitr qui est la fête des enfants par excellence, nous ont dit plusieurs parents rencontrés, à cette occasion. Suivre son temps Dans le Grand Tunis où vivent deux millions et demi d'habitants, soit le quart de la population tunisienne, il existe un seul grand parc d'attraction implanté, comme on le sait, dans la zone des Berges du Lac, qui connaît, durant l'Aïd El Fitr, une affluence tellement grande qu'il est devenu, pour cette raison, une destination à risque, au cours de ces jours de réjouissance. Le nombre considérable de visiteurs qui s'y rendent, en même temps, à cette occasion, en famille, pour la plupart, dépasse largement la capacité d'accueil des moyens de transport en commun desservant l'endroit et celle du parc, ce qui engendre des situations à hauts risques dont la presse et les médias se font, souvent, l'écho. De taille plus réduite, un parc d'attraction similaire, était installé, il n'y a pas longtemps, jusqu'au début des années 1990, à l'avenue Mohamed cinq, à Tunis et enregistrait la même affluence énorme, durant l'Aïd el Fitr, dans les mêmes conditions de risques. Mais, à l'instar de son successeur actuel des Berges du Lac, il fournissait une riche gamme d'attractions à ses nombreux visiteurs parmi les enfants et les jeunes adolescents qui en raffolaient. Et comme son successeur, il comportait des cafés et divers lieux de détente pour les parents et les adultes, en général, de sorte que les familles s'y rendaient, en tout temps, en grand nombre, pour le loisir et l'amusement des enfants, à l'image du parc d'attraction des Berges du Lac, aujourd'hui. La Capitale avait, alors, tant besoin d'espaces de distraction pour les familles, que le parc et le zoo du Belvédère, à l'autre bout de la ville, donnaient des signes évidents d'essoufflement, après avoir offert, un siècle durant, depuis leur création, le lieu qu'il faut, à cet effet. Les zoos étaient, à l'époque, à la mode, dans tous les pays, avant que leur concept ne soit ébranlé par les nouvelles idées écologistes qui triomphaient, partout. La nature sauvage et la verdure avaient acquis une valeur intrinsèque et devaient être recherchées, en tant que tel, ce qui a fait naître l'engouement pour les espaces verts et les parcs urbains. Davantage d'exigences Et c'est dans ce cadre que se situe le programme tunisien mis en œuvre pour multiplier les espaces verts et les parcs urbains, comme lieux de détente pour les familles, au beau milieu de la nature et de la verdure. La région de Tunis a pu être, ainsi, dotée, dans cette optique, de plusieurs parcs urbains dont le grand parc urbain de jebel Nahli, à l'Ariana, qui n'a pas, encore, réussi, à prendre la relève du parc de Belvédère au temps de sa splendeur, comme on l'avait espéré, le parc de Radès, le parc de Sidi Bou Saïd, le parc de la Marsa, pour ne citer que les plus importants. Toutefois, malgré le rôle que ces parcs urbains étaient censés remplir dans la multiplication et le rapprochement des lieux de détente, en faveur des familles, grâce à leur proximité, ils ne pouvaient pas remplacer les parcs d'attraction mais ils peuvent, à coup sûr, les compléter, en contribuant à diversifier les produits de loisirs et d'amusement au profit des familles, des enfants et des jeunes adolescents. Pour y parvenir, il faut que leur exploitation, donnée en concession à des promoteurs privés, selon des cahiers de charge, soit orientée dans ce sens. Or, dans la plupart des cas, cette exploitation se limitait à l'aménagement de cafés et de restaurants de repas rapides, au détriment des autres produits de loisirs et de distraction, pour grands et petits, alors que de nombreux petits parcs de proximité sont transformés, par les enfants et les jeunes adolescents, en terrains de football, comme de vulgaires terrains nus. Les cahiers de charge devraient être plus exigeants, en la matière, pour que ces espaces remplissent au mieux le rôle qui leur est imparti. Au même moment, des cyberparcs ou parcs cybernétiques commencent à voir le jour, notamment, à Tunis, et le créneau semble promu à un avenir prospère, grâce aux mesures d'encouragement prises en sa faveur, ce qui ne peut que réjouir les parents et les utilisateurs, en général, avec l'espoir que les parcs d'attraction restent, aussi, des options possibles dans l'agenda des promoteurs.