Le Temps-Agences - Une commission parlementaire israélienne a entamé hier le débat sur une éventuelle destitution du président de l'Etat d'Israël Moshe Katsav accusé de viol et de harcèlement sexuel. Les partisans de cette destitution doivent obtenir les voix de 90 des 120 députés de la Knesset. Quand les délibérations ont commencé dans cette commission, ce quota était encore loin d'être atteint. Accusé de viols et d'abus de pouvoir, Moshe Katsav, 61 ans, avait demandé à être suspendu de ses fonctions, ce que lui ont accordé les parlementaires israéliens à la fin janvier. A la même date, le procureur général d'Israël Menahem Mazuz avait informé Katsav de son intention de l'inculper de viol et d'abus après les plaintes déposées par cinq femmes qui accusent Moshe Katsav de harcèlement sexuel durant son mandat de président, et, avant cela, quand il était ministre. Le 31 janvier dernier, Yoram Marciano, un député travailliste, avait annoncé qu'il allait tenter d'obtenir la signature d'au moins vingt parlementaires, nombre minimum nécessaire pour engager une procédure de destitution à la Knesset. Le prédécesseur de Moshe Katzav, Ezer Weizman, avait démissionné en 2000, juste avant la fin de son mandat, après que la justice eut établi qu'il avait accepté de façon irrégulière pour plus de 234.000 euros de cadeaux d'un millionnaire français.