A chaque chose son prix et la période de rodage des Sfaxiens leur a coûté bien cher. Leur début fut en effet tout simplement désastreux tant en championnat (deux défaites de suite contre l'EST et le CSH-Lif) qu'en coupe de la CAF (un cinglant revers face à Haras Houdoud au stade d'Alexandrie). Ghazi Ghaïri, dans la tourmente qui en a découlé a failli passer. Mais au grand bonheur des "Noir et Blanc" la formation sfaxienne a réussi progressivement à retrouver ses repères. Le déclic est venu de la victoire ramenée de Luanda aux dépens de l'Inter Club. Depuis les clubistes de Sfax ont pris leur envol, alignant quatre victoires contre un seul match nul contre ESH Sousse en déplacement. Une marche qui lui ayant valu une place en finale de la coupe de la CAF et de se hisser de la posture de lanterne rouge (eh oui) à la troisième place au classement général. Le renouveau sfaxien s'est encore confirmé dimanche par la probante victoire obtenue à El Menzah contre le Stade Tunisien, un adversaire qui n'est pas né de la dernière pluie.
L'anachronisme de la défense La machine sfaxienne cependant n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Le milieu avec des joueurs de la qualité de Chaker Bergaoui, Chadi Hammami, Lotfi Belhadj, au niveau de la récupération surtout et de Nafti, Naby et Jabeur sur le plan de la relance et de la construction est des plus performants. Le compartiment de l'attaque avec des avants de la valeur d'Apoku, Kouassi Da Silva et le revenant Guemamdia s'est avéré percutant. Il a réussi au terme de la 6ème journée 12 buts ce qui le classe en deuxième position derrière l'Espérance S de Tunis. La défense par contre malgré une très relative amélioration ne suit pas encore en continuant d'encaisser beaucoup de buts à l'image des deux "goals" concédés avant-hier contre l'équipe du Bardo. Avec un total de dix buts, l'arrière-garde sfaxienne déplore une moyenne un peu moins de deux buts encaissés par match ce qui est inquiétant pour un ensemble qui aspire à se mêler sérieusement à la course au titre. La bonne forme du gardien Ratouli, le retour de Mardassi qui venait d'éponger sa lourde suspension et la proche récupération de Fateh Gharbi devraient en principe conférer à la défense la stabilité requise.
Une embellie qui vient à point nommé Mais si l'acquisition d'une plus grande assurance par l'arrière-garde sfaxienne n'est qu'une question de temps qui ne sera pas long, l'on peut dire que l'embellie des clubistes de Sfax est venue à point nommé dans la perspective de la finale de la coupe de la CAF. Le regain de forme des sudistes ne peut conférer à cette finale que davantage d'indécision. Malgré le relatif handicap de jouer la seconde manche au stade olympique de Sousse, le Club S. Sfaxien partira à chances égales avec les Sahéliens. Ghraïri qui s'est bien tiré d'affaire en parvenant à gérer avec réussite le rythme des plus soutenus de la compétition devra demain contre l'équipe mauritanienne Nasr Sbikat recomposer substantiellement son onze rentrant. Le match comptant pour le premier tour de la coupe arabe sera pour les Sfaxiens le quatrième d'affilée en une dizaine de jours (soit une moyenne d'un match tous les trois jours). Dans cet ordre d'idées, l'entraîneur devrait en toute probabilité faire appel à Aymen Ben Amor, Jabeur, Da Silva, Belhadj et peut être Gharbi lesquels pour avoir été peu utilisés, sont à l'évidence, plus frais. Le recours à ces éléments est d'autant plus nécessaire que le CSS devra jouer le dimanche contre EGS Gafsa pour le compte de la septième journée avant de s'attaquer à la finale aller de la CAF le samedi 9 du mois prochain.