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La Philosophie des couples
50 ans d'université
Publié dans Le Temps le 17 - 11 - 2008

Le département de philosophie de la Faculté des Sciences Sociales et humaines est l'un des plus anciens départements de l'Université tunisienne avec cette particularité qu'il fonctionne en couples de philosophes, c'est-à-dire en petits noyaux de familles qui ne cessent d'évoluer en tribus :
le plus ancien de ces couples s'est accaparé les lieux stratégiques de la fac : chaire, labo, association ONG au sein des locaux de l'Université de Tunis I avec l'aval de l'esprit de toute une région qui depuis le siège tolère et protège... sans oublier d'attirer l'attention sur les mains mises sur les écoles d'art et métiers à l'échelle nationale et où l'on parle d'« entreprises de professeurs M. et Mme... » de « l'harmonie du couple » qui ne cesse de pousser ses écoliers à les sacraliser quitte à payer des fidèles pour les lancer dans les journaux et les rencontres internationales : l'Ecole des arts de Gabès est faite dans sa majorité de jeunes profs sous recommandation de...
Le second couple est moins empire pour nourrir la discorde et la prof qui le dirige a écrit sur le frontal de ses bureaux : « nul n'entre ici que s'il est logicien de langue française, anglaise ou allemande, les restes il faut les mettre aux feux... « Elle a conquis tous les espaces avec beaucoup de frivoles autour d'elle et les frontières avec le premier couple sont du genre ambargotiques : ni vivre ni circulation et gare à celui qui sympathie avec l'esprit des entrepreneurs.. Le mari étant inhibé par le pouvoir de son épouse sur les femelles de la logique est parti se rafraîchir les humeurs en heures supplémentaires dans les Campus, notre collègue sa femme envahit maintenant les lieux de la Bibliothèque nationale avec un criticisme pour les locaux qui ne sont pas bien aérés pour la chaleur modérée d'un mois d'octobre partant, les étudiants qui sont partisans sont d'office recrutés.
Le troisième couple, ni harmonieux ni conservateur « gauche » : le mari fatigué par les impérialismes scientifiques et les magouilles qui ont aidé à foirer son couple est parti chercher les Lumières à la Sorbonne alors que l'épouse désorientée est vouée à elle-même avec un positivisme qui appelle toujours à tuer le père en coupant la tête à la philosophie.. Elle finit par envahir en philosophe nécessaire, la Cité des sciences avec des recommandations de portes fermées à quelques uns sinon à tous les étudiants non pleurnicheurs...
Quelques nouveaux couples surgissent malgré la vigilance avec l'idée d'appliquer les suites de la destruction du Mur de Berlin, l'un deux envahit toutes les Tables Rondes avec un anarabisme khaldounien puisque c'est un couple en annexe du côté de l'Institut en marge de la fac et attend ou peut-être a-t-il peur d'un autre couple qui se prépare pour le bousculer, c'est pourquoi la femelle dans ce couple et qui est en retrait sabbatique pour finir un travail de recherche est sur les quatre feux pour un mari, beau en paon, lui offre tous les conforts sauf le confort psychologique qu'il dispense ailleurs c'est pourquoi la plupart de son temps, elle le passe à la buvette de la fac ou à sa bibliothèque en détective extra privé, elle ne fait que chercher, comme une chienne mordue les traces de son mari sur les jeunes étudiantes dont la nature a doté de quoi susciter une chasse masculine avec des délits d'attention très bouleversants pour un couple menacé tôt ou tard par le divorce, mais comme la pragmatique l'exige, la paonne déplumée là dedans, n'a pas intérêt à lâcher son mâle avant « qu'il lui finisse son travail »... trois ou quatre doctorantes sont bloquées à cause de Madame... et le chef de département de l'institut ainsi que le directeur n'ont de solution que les encourager à aller au Tribunal ! Ces lieux sont devenus un Kouttab intraitable, tout est y est sauf la dignité des enseignements !
En tant que chef de ce département de philo, pour un second mandat, reconduit à l'unanimité, je profite de l'anniversaire de la fac pour attirer l'attention du ministère de l'Enseignement Supérieur pour :
- réviser cet état de Banditisme de Couples qui règne dans le département de philo, le doyen n'en sait que trop pour agir car lui-même est philosophe... et membre de toutes « les familles » chez lesquelles il ne manque pas de semer la zizanie...
- limiter le pouvoir de quelques uns une fois arrivés à l'âge de la retraite et s'il y a prolongation, elle reste au niveau des Unités de recherches et uniquement...
- de contrôler les manifestations scientifiques et distinguer entre travaux du département et activités des ONG, du Lab, de la chaire de l'UNESCO par les jeunes chercheurs du département ne comprennent toujours pas ces entreprises au sein de la fac et font problèmes au département et soulignent souvent le niveau des chercheurs qui viennent conférer et dont les propos ne servent pas la recherche scientifique... Les pv ne sont pas toujours à l'image de ce qui se passe en terme d'échanges amicaux.
- Séparer tout couple de philosophie possible dans les années à venir : tout devient esprit et affaire de familles et les couloirs de la fac deviennent des impasses de terroristes professionnels si on échappe à l'un on ne manque pas l'autre... Et tous les vieux coqs, vus leurs faux CV faits de leurs absences vus les diverses tâches et responsabilité et au dépends du temps de l'étudiant et du Doctorant n'ont toujours pas honte de se dire « ministrables » ou Recteur de l'Université de l'Union européenne encore en projet !
Oui, je le souligne bien que ces couples sont des terroristes et il faut que la carte change. Toute une génération de médiocrité a été promue au grade de « professeurs » d'une façon subite et louche qui attire l'attention et provoque l'exclamation jusqu'à cet instant.. Des promotions mais aussi des recrutements louches qui déstabilisent et paralysent toute jeune initiative soit au niveau des jurys, soit au niveau des diplômes qui débarquent avec des thèses des Universités internationales. Pour cela il faut aussi :
- Ouvrir des cellules d'écoute, neutre et hors spécialité pour tout harcèlement intellectuel dû à des histoires de couples car les abus fermentent et de plus en plus nourrissent des violences possible...
- Donner plus de chance contre cette idéologie qui dit que les Sfaxiens sont leaders.. Leaders par de vieux parents encore dans les couloirs comme terroristes et enseignent ironiquement que l'égalité des chances est une affaire de livres ce qui traumatise tout jeune conscience qui finit par venir se déverser en larmes dans nos bureaux avec interrogatif qui m'implique et en même temps m'engage : « il n'y a que eux ? Ces familles impériales par les moyens du peuple, ils sont à la retraite, ils ont les moyens, l'expérience, les connaissances, qu'ils partent ! Pourquoi il n'y a pas de livres, de vrais débats, des horizons... L'université est un lieux pour les ONG et la BN est pour l'impérialisme. La Cité des Sciences pour un sociologisme malade... Observer, « un intello » qui préside à l'Institut des sciences humaines Ibn Charaf : Comment en se transformant par nécessité de service en gérant en bâtiment pourrait-il écrire ou enseigner ou encadrer des étudiants ? Comment pourrait-il être crédible auprès de doctorants qui l'on vu se disputer et crier dans un groupe de pauvres d'ouvriers en plein patio de l'école ? Quel charme ? Quelle attitude pour le savoir !
- Limiter aussi le pouvoir de ceux qui ont choisi de quitter l'enseignement pour diriger administrativement tout en laissant un pied dans les enseignements dont ils n'assure pas la plupart du temps et dont les retombés sont néfastes pour la vie estudiantine.
Si tous ces gens là ont manifesté un talent dans le familial, le convivial, l'amical, le relationnel, le gestionnel, pourquoi ferment-ils leurs haut standings pour se payer les têtes des étudiants et des nouvelles générations ! Lors d'un dîner-colloque, un étranger qui depuis plus d'un quart de siècle, fréquente l'ONG en couple et connaît bien le département le philo de Tunis a commenté péjorativement : « ça ne travaille pas bien là en couples : celui là a une enfant handicapée, l'autre génétiquement sans enfants, le troisième en problème pour l'ADN des enfants... est-ce c'est l'effet de la philosophie ? Il faut un psy pour les nouvelles générations ! »
Voilà personnellement ce qui m'engage à lever haut la voix d'un état de lieu alarmant fondé sur des requêtes, des rapports s'ils ne sont pas souvent anonymes, quelques uns commencent à hausser les tons et signer et ce n'est qu'un commencement dont je cherche en tant que responsable pour deux mandats à limiter la tâche d'huile qui ne se déverse pas encore dans son fond avec un grand défaut : nous exerçons l'administratif sans passer par la gestion des ressources humaines.

* Chef de département de philosophie de la Faculté des Sciences Sociales et humaines de Tunis


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