Un citoyen, digne de ce nom, mérite respect et considération. Il veut bien vivre quotidiennement et régler dans les règles de l'art ses diverses obligations. Tiens ! Par exemple : il veut d'une administration qui ouvre ses portes à l'heure, d'un service rapide sans heurts, ni mauvaise humeur, d'une attente devant les guichets, qui ne dure pas des heures pour s'entendre dire, à la fin, que c'est l'heure de la fermeture, pour son malheur. Qu'on le veuille ou non, le constat est frappant et nos chers députés l'ont rappelé récemment : le citoyen a peur de l'administration ? Et son constat qui devient un refrain : « reviens demain ! » sonne comme un malaise certain. Oui, il y a une peur de l'administration : une peur de rentrer bredouille, une peur d'être pris par des nouilles. Et si ce n'était qu'une impression ? Dès lors, il n'y a plus qu'une seule solution : que les hauts responsables fassent eux-mêmes leurs courses, qu'ils descendent sur le terrain, qu'ils se présentent comme n'importe quel « quelqu'un » et, à ce moment, on ne regardera plus ce mal avec dédain. Certes on peut dire ce mal ancestral est si ancré qu'il est devenu « banal » car entré dans notre mentalité. Et le vrai délire serait de se taire et de se terrer et se dire que ce mal et, en réalité, une fatalité !