AJ est un garçon de 9 ans suivant ses études à l'école d'El Menzah VII en 4ème année. En début d'année, l'institutrice a suggéré à ses élèves de leur dispenser des cours particuliers chez elle à El Manar. Manœuvre classique et coutumière par les temps qui courent. La mère de l'enfant prof de physique, son grand père prof de maths et sa grand-mère prof d'arabe, on se contenta seulement de l'inscrire aux heures supplémentaires organisées par l'école. Du coup le pauvre enfant d'être corrigé « physiquement » à tout bout de champs et sans raison cela s'entend. L'élève approché rapporte avoir trouvé la panacée en frottant régulièrement et énergiquement ses mains malmenées par le bâton sur la table pour en atténuer la douleur ! Pathétique, déchirant, révoltant ! Le directeur de l'école en a été averti mais il réclama une plainte par écrit en bonne et due forme. Faut-il signaler que l'enfant ne veut plus aller à l'école surtout concernant les séances de français où il subit les sévices continuels. L'enseignante approchée par la famille trouva que sa méthode violente était normale. Le jeudi, étant malade, il paya la redevance mensuelle à son instit et rentra ne pouvant participer à la séance supplémentaire de midi à 13h. Suffisant pour que le samedi à 8h, et alors qu'il gagnait sa place pour passer un examen d'expression écrite, l'enseignante le héla, et lui infligea d'entrée des coups sur les mains à l'aide d'un bâton pour son absence. Mieux, à 8h17, elle appela sa mère du portable du petit (SVP) pour l'informer de la correction infligée au petit ! « ATITOU MTA3OU » je lui ai donné son du. L'enfant dans tous ses états a été amené chez une psy d'El Manar qui lui prescrivit des calmants et une batterie de radios selon la déclaration de sa mère qui nous a contacté tout en nous fournissant son identité complète. Une plainte en civil a été également déposée par les parents. On apprend d'ailleurs qu'une autre plainte a été déposée auprès de l'administration et qu'une enquête administrative est en cours. Encore une fois, nos enfants qui ne plient point aux exigences de leurs instits de souscrire aux heures supplémentaires qu'ils organisent à domicile de payer au prix fort pareils refus. Une enquête urgente à diligenter par qui de droit pour protéger nos petits et mettre un terme définitif à ces pratiques moyenâgeuses, indignes de notre jeune Tunisie de l'ère nouvelle.