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Patron – ouvrier : intérêts, désormais, communs…
Le travail, les droits syndicaux et les libertés
Publié dans Le Temps le 22 - 02 - 2007

* L'idée maîtresse véhiculée par le Congrès arabe sur « les libertés et les droits syndicaux dans les pays arabes » consiste en la nécessité d'accompagner le droit à l'emploi des réquisits à même de faire converger les intérêts des uns et des autres en cette ère de mondialisation où travailleurs et patronats sont condamnés à « vivre en bonne intelligence », puisque le public ne peut plus prétendre être l'employeur éternellement providentiel »
Organisés par l'Organisation Arabe du Travail, l'Organisation Internationale du Travail ( O.I.T ), l'Union internationale des Syndicats Ouvriers Arabes et l'U.G.T.T, les travaux du congrès arabe sur « les libertés et les droits syndicaux dans les pays arabes » ont démarré hier et se prolongeront jusqu'à demain. Des responsables syndicaux des différents pays arabes étaient présents. A l'ouverture des travaux M. Ali Chaouch, ministre des Affaires Sociales de la Solidarité et des Tunisiens à l'Etranger a rappelé les changements survenus sur la scène internationale marqués par la tendance vers la consolidation de l'économie de marché, l'accélération des échanges commerciaux, la circulation des capitaux et l'importance de plus en plus grande des services.
Ces changements ont eu leur incidence sur le monde du travail et les relations professionnelles avec la parution de nouveaux systèmes d'emploi. Les organisations internationales spécialisées ont agi pour humaniser tant soi peu, la mondialisation en appelant au respect des droits fondamentaux dans le travail. Le ministre a rappelé la déclaration de 1998 de l'O.I.T., la déclaration du Serétaire Général de l'ONU, lors du sommet de Davos, en 1999 appelant à la responsabilité sociale des entreprises.

Défendre aussi les libertés individuelles
« Les libertés et les droits syndicaux sont des composantes fondamentales des Droits de l'Homme, puisqu'ils font partie des droits sociaux consacrés par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme », déclare le ministre en ajoutant que « la liberté syndicale et le droit à la négociation sociale expriment le droit des deux parties du processus de production de défendre leurs intérêts et faire évoluer les bases juridiques fondant les relations professionnelles ». C'est l'expression de la démocratie dans le monde du travail. C'est ce qui permet aux patrons et aux ouvriers de constituer des syndicats non seulement pour défendre leurs intérêts économiques et sociaux mais aussi, les libertés individuelles et collectives.
Le développement économique ne pouvant se réaliser sans développement social, le respect des droits fondamentaux dans le travail, permet non seulement de fournir les conditions de base pour le travail, mais aussi celles d'une concurrence loyale entre les entreprises que ce soit sur le plan local qu'à l'extérieur.
La présence des organisations professionnelles a été renforcée dans les structures constitutionnelles, comme le Conseil Economique et Social et les structures consultatives comme le Conseil national de prévention des risques professionnels, le Conseil Supérieur de Développement des Ressources Humaines. « Les organisations professionnelles du patronat et des ouvriers sont associées au traitement des grands dossiers comme les plans de développement et la promotion des législations de travail et de la sécurité sociale » dit M. Ali Chaouch.

Tenir compte des mutations internationales
La Tunisie a ratifié 57 conventions internationales et s'apprête à ratifier la convention 135 relative à la protection des représentants des ouvriers.
Beaucoup d'acquis sociaux ont été réalisés grâce au dialogue social.
Le nombre des conventions collectives signées s'élève à 51 et couvre 90% des ouvriers non agricoles soumis au Code du Travail. Depuis 1990 la révision de ces conventions se fait de façon régulière, tous les trois ans.
Par ailleurs le SMIG et le SMAG, ont été à 25 reprises révisés vers la hausse depuis 1987. Le SMIG a augmenté de 120% et le SMAG de 134%.
Au niveau de la sécurité sociale, le parapluie de la couverture sociale couvre 90% de la population active sans se limiter aux salariés puisque les travailleurs indépendants, les artisans, les professions libérales et les artistes sont concernés. L'objectif est d'atteindre un taux de couverture de 95% en 2009.
Par ailleurs, les services de santé et de sécurité professionnelles et la médecine de travail se sont élargis à tous les ouvriers quelles que soient leurs activités et la taille de l'entreprise.
« Les gouvernements, les organisations professionnelles des ouvriers et des patrons ont une responsabilité commune dans la diffusion des droits fondamentaux de travail, surtout dans le cadre des mutations internationales et ce, à travers le dialogue tripartite », déclare en substance le ministre.
Les syndicalistes dans le mode arabe qu'ils soient du côté du patronat ou des ouvriers doivent sensibiliser davantage leurs adhérents de l'importance des mutations à l'échelle mondiale et ce qu'elles impliquent comme coopération entre les facteurs de production pour tirer profit des bienfaits de la mondialisation et limiter ses effets négatifs.
Hassine BOUAZRA

Sons de cloche

Dr Ibrahim Gouider (Directeur Général de l'Organisation arabe du Travail) :
Les droits syndicaux ne dépendent pas du niveau de développement
« Les syndicats ouvriers doivent être capables d'exercer leurs activités dans un climat de liberté et de sécurité pour que leur apport soit utile et crédible. Si les syndicats voient qu'ils ne bénéficient pas de liberté, ils doivent la revendiquer.
On ne peut assister à la naissance de mouvement syndical libre en dehors d'un régime politique qui garantisse les droits fondamentaux dont celui de se réunir dans les centrales syndicales et d'exercer la liberté d'opinion dans les discours et la presse. Les droits syndicaux doivent être respectés au même titre que tous les droits fondamentaux de l'homme, quel que soit le niveau de développement du pays. »

Ali Ben Romdhane ( Secrétaire Général adjoint de l'UGTT) :
« Le dialogue, un choix stratégique »
« Les droits et les libertés syndicaux sont des droits fondamentaux contenus dans les conventions internationales. L'UGTT a participé au mouvement de libération nationale et à la construction de l'Etat moderne. Elle a subi des tentatives de marginalisation qui n'ont pas abouti. L'UGTT a toujours défendu son indépendance. Nous avons achevé six rounds de négociations sociales dont la réussite encourage les investisseurs étrangers à s'installer en Tunisie. L'UGTT est consciente de l'importance de la participation. C'est la seule voie pour assurer les intérêts des ouvriers et des entreprises. Le dialogue triparti est un choix stratégique pour l'UGTT »

Hassen Jémèm ( Secrétaire Général de l'Union internationale des syndicats des ouvriers arabes) :
« L'indépendance n'est pas synonyme d'opposition »
« On ne vit pas que de pain et d'eau. La liberté est la base du mouvement syndical. Le sujet n'est pas facile car les libertés et les droits syndicaux ne sont pas garantis dans les pays arabes.
La liberté syndicale est un droit. L'indépendance du mouvement syndical est une nécessité. Elle n'est pas synonyme d'opposition aux pouvoirs ou aux patrons. Nous sommes dans un seul navire. Nous avons le même destin. Ou nous réussissons ensemble, ou nous échouons ensemble. Il faut un dialogue permanent entre les différentes parties. »


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