Le Temps-Agences - L'Egypte et l'Autorité palestinienne se déclarent défavorables au déploiement d'une force internationale à la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte comme partie d'un éventuel accord de trêve entre Israël et le Hamas. Le porte-parole de la diplomatie égyptienne Hossam Zaki a fait savoir que personne ne l'avait demandé à l'Egypte. "Personne ne l'a demandé et pour nous c'est un faux problème", a-t-il dit. Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a réclamé, après un entretien au Caire avec le président égyptien Hosni Moubarak, "une présence internationale dans la bande de Gaza, et non à la frontière entre l'Egypte et Gaza." "S'ils disent en Cisjordanie et à Gaza, nous disons oui (...) (mais) pas sur la frontière entre l'Egypte et Rafah. Nous voulons simplement épargner notre peuple", a-t-il précisé. Des diplomates européens et israéliens ont affirmé que l'Egypte rejetait la proposition de l'envoi d'une force internationale spécialisée le long de sa frontière avec Gaza pour empêcher l'acheminement d'armes. Des diplomates ont aussi proposé de superviser cette opération et de surveiller le respect de la trêve entre Israël et le Hamas. Au lieu de cela l'Egypte est prête selon ces mêmes sources à accepter une aide technique pour ses propres forces à la frontière, mais Israël considère que les Egyptiens n'ont pas réussi dans le passé à empêcher le réarmement du Hamas. L'Egypte accueille déjà des forces internationales à sa frontière avec Israël en vertu du traité de paix signé avec Israël en 1979. Mais pour Zaki, cela ne doit pas faire jurisprudence. Abbas a affirmé que le plan égyptien pour une trêve annoncé mardi était un moyen de mettre en oeuvre la résolution de cessez-le-feu adoptée jeudi par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Les initiatives diplomatiques n'ont pour l'instant eu aucune conséquence sur le terrain, où les tirs de roquettes du Hamas et les bombardements israéliens continuent. "La résistance n'est pas une fin en soi (...) Si la résistance vise à détruire le peuple, nous n'en voulons pas", a insisté Mahmoud Abbas.