Tunis-Le Temps - Le plaignant dans cette affaire, directeur de société de son état, déclara que suite à une affaire possessoire, un jugement a été prononcé en sa faveur, ordonnant la partie adverse de cesser toute nuisance afin de lui permettre de bénéficier de la pleine jouissance de son terrain. Aucun recours contre cette décision ne lui a été notifiée, et apparemment le délai à cet effet était largement dépassé. Il signifia ledit jugement à son adversaire par voie d'un huissier de justice et selon les règles de la procédure. Cependant à la grande surprise de celui-ci, la partie adverse exhiba une attestation d'appel portant le cachet du tribunal et dûment signée par le greffier. L'huissier en prit acte pour suspendre toute tentative d'exécution. Il fut du reste intrigué par les surcharges qu'il y avait sur ladite attestation. Il regarda de très près et put constater que la date a été changée. Ce qui constitue une falsification entachant par la même le document d'irrégularité. Les premiers éléments de l'enquête confiée par le procureur de la République aux agents de la brigade criminelle, révélèrent qu'une clerc d'avocat, chargée par celui-ci de faire le recours au profit de la partie adverse, a présenté la requête au greffe du tribunal. Interpellée, elle déclara devant le magistrat instructeur, qu'elle s'était tout simplement trompée de date, en inscrivant ledit recours sur le document au greffe, et avait procédé à sa rectification et ce, de bonne foi et sans aucune intention de falsification de sa part. L'enquête se poursuit afin de connaître avec plus de précisons, les tenants et les aboutissants de cette affaire.