Tunis-le Temps : Tous les habitants de d Menzel Témime, qui avaient connu la jeune Amel ont été affectés et ébranlés par son décès, intervenu au moment où ils s'y attendaient le moins. Ne parlons pas de ses parents, dont cette horrible nouvelle s'abattit sur eux comme un couperet. Dynamique et pleine de vie, âgée à peine de vingt-cinq ans, cette enseignante bénéficiait de l'estime ainsi que de l'admiration de toute sa famille ainsi que de tous ses amis. Elle était gentille et affable, et œuvrait constamment à aider les autres par tous les moyens. Malgré son jeune âge , elle avait déjà acquis une certaine notoriété dans cette ville de l'oranger, et ayant poursuivi des études supérieures à la faculté des lettres, elles venait d'obtenir sa maîtrise. Elle sollicita un poste d'enseignante, et attendait impatiemment sa nomination. Hélas, le vent ne souffle pas au gré des voiliers, comme l'a si bien dit Al Moutanabbi, le poète arabe bien connu. C'était au mois de Ramadan dernier, que les choses commencèrent à aller mal. La jeune Amel fut brusquement prise d'un malaise gastrique. Elle se dirigea courageusement à l'hôpital de la région,pour une consultation chez le médecin de service. Celui-ci, se contenta de lui prescrire quelques calmants sans estimer utile de procéder à des analyses biologiques. Cependant son mal ne la quitta pas malgré les médicaments qu'elle prit sur le conseil du médecin de l'hôpital. Accompagné de son père, elle revint à l'hôpital, chez le même médecin qui minimisa l'état de la malade, en disant textuellement à son père : Votre fille en fait trop ; elle n'a rien de physiologique ; c'est psychologique et cela est au fait que vous la chouchoutez un peu trop ! " Le père perplexe et pas trop ;convaincu, quitta l'hôpital et ramena sa fille à la maison. Mais elle fut prise de douleurs encore plus atroce. Elle retourna avec son père, voir le médecin qui consentit finalement à lui faire une intervention chirurgicale sur l'intestin grêle. Mais son état après l'opération ne fit qu'empirer. Son père décida de l'emmener dans une clinique privée. Le médecin de cet établissement la soumit à des analyses. Celles-ci révélèrent que le mal était dû à une sérieuse infection du gros intestin et non à l'intestin grêle. Mais il était trop tard car le mal avait évolué et malgré une rapide intervention sur le colon, la jeune fille décéda. Le père qui relata, abattu et profondément affecté, les circonstances du décès de sa fille, affirma qu'il était décidé à déposer une plainte contre ce médecin de l'hôpital qui aurait commis une erreur de diagnostic fatale, n'estimant pas nécessaire de soumettre la patiente à des analyses qui auraient pu en décelant où était le mal, éviter une telle calamité.