* Bénéfice du doute Le père était à cent lieues d'imaginer qu'un jour il subirait les violences de sa propre progéniture. La jeune fille avait en effet l'habitude de rentrer tard passant des soirées bien arrosées en compagnie de ses amis. Devant un tel comportement quasi quotidien, son père ne cessait de lui faire des reproches acerbes qui ne plurent pas du tout à la fille. Et, au lieu de se repentir, elle continuait dans le chemin de la délinquance allant même jusqu'à inviter ses amis à la maison pour passer des soirées arrosées. Ceci n'a pas plu à son père qui lui a demandé de quitter les lieux. Ce refus ne plut pas à la fille qui a été prise d'une crise d'hystérie et elle se mit à saccager la maison, à casser les meubles et tout ce qu'elle trouvait sur son passage tout en proférant des injures et des insultes à l'égard de son père allant même jusqu'à prendre une barre de fer pour le frapper sur la tête lui causant une blessure grave. Et au lieu de le secourir, elle l'a laissé, dans un état piteux, gisant dans son sang, avant de prendre la fuite. Heureusement que sa mère emmena le vieil homme, qui avait perdu connaissance, à l'hôpital pour le soigner. Là les médecins réussirent à stopper l'hémorragie dont il souffrait. Ce dernier ne trouva d'autre solution que de porter plainte contre cette fille incontrôlable. Une enquête fut ouverte et la fille ingrate a été arrêtée et déférée au parquet. Elle comparut devant la chambre correctionnelle, pour le délit de violences graves sur la personne d'un ascendant A l'audience, elle nia les faits et souligna qu'elle se disputait avec son père qui voulait la renvoyer de la demeure familiale. Elle sollicita le pardon de son père et du juge. Soulignons enfin que l'accusée avait été déjà condamnée à 6 mois de prison pour violences graves sur la personne d'un ascendant, et qu'elle avait quitté la prison moins d'une année auparavant. L'affaire a été mise en délibéré.
Bénéfice du doute Un jeune berger travaillant pour le compte d'un éleveur fut agressé au milieu des champs alors qu'il vaquait à sa tâche quotidienne comme à l'accoutumée dans la région de Mornag. Le corps du jeune homme a subi de graves dommages corporels empêchant le corps médical de parvenir à le sauver malgré son transport aux urgences et son admission aux soins intensifs. Du coup, la victime succomba à ses blessures quelques jours après son admission à l'hôpital. Une enquête a été ordonnée dès la découverte du corps et les éléments rassemblés ont abouti à l'arrestation d'un jeune délinquant soupçonné d'être l'auteur de l'agression ayant entraîné la mort du berger. Durant toutes les étapes de l'instruction, l'accusé a nié être l'auteur des violences subies par le berger. Mais, les soupçons des instructeurs de l'affaire ont été suffisamment consistants pour inculper l'accusé de violences graves ayant entraîné la mort et le condamner en première instance à une peine de dix ans de prison. L'accusé a continué à clamer son innocence et il a interjeté appel réitérant ses premières déclarations de non-implication dans les faits incriminés. Son avocat plaida l'absence totale de preuves tangibles pouvant établir avec certitude la culpabilité de son client. La Cour d'appel a retenu la thèse de la défense et a prononcé l'acquittement de l'accusé.