Le Temps-Agences - Les négociateurs des deux chambres du Congrès américain espéraient parvenir à un accord hier sur la version du plan de relance de Barack Obama adopté la veille au Sénat et évalué à 838 milliards de dollars. Les négociateurs ont fait état d'avancées lors d'intenses tractations menées mardi dans la foulée du vote au Sénat. La Maison Blanche et des parlementaires démocrates cherchaient un compromis sur une version définitive du plan, destiné à combattre la pire crise économique aux Etats-Unis depuis les années 1930. Des élus démocrates ont indiqué que le plan pourrait, afin de satisfaire les républicains modérés du Sénat, être ramené à environ 800 milliards de dollars, soit moins que la version adoptée par le Sénat et celle approuvée précédemment par la Chambre des représentants. Les négociateurs de la Maison Blanche ont insisté pour rétablir des dépenses supprimées portant sur la construction d'écoles, mais se sont résignés à ce que l'aide aux Etats de l'union soit réduite d'un montant substantiel, jusqu'à 40 milliards de dollars (31 milliards d'euros). Interrogé hier sur le timing éventuel d'un accord final, le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs s'est refusé à toute prédiction. Mais les négociateurs "progressent bien", a-t-il ajouté. Le Sénat a approuvé mardi par 61 voix contre 37 le plan de 838 milliards de dollars, mais le texte n'a été soutenu que par trois républicains modérés, qui ont exigé que son coût soit révisé à la baisse dans le compromis final. Les négociateurs visent désormais un plan d'environ 800 milliards de dollars. "C'est acceptable", a estimé Max Baucus, président de la Commission des finances du Sénat. Il avait auparavant évoqué la suppression de 35,5 milliards de dollars destinés à financer un crédit d'impôt pour l'achat d'un logement. La réduction d'un autre crédit d'impôt concernant l'achat de véhicules neufs était également envisagée, selon des responsables démocrates. Quelques heures après le vote du Sénat, le secrétaire général de la Maison Blanche, Rahm Emanuel, et d'autres collaborateurs de M. Obama ont rencontré les leaders démocrates du Congrès ainsi que des sénateurs centristes des deux partis, dont le soutien sera crucial pour tout accord final. Les chefs de file démocrates de la Chambre des représentants ont promis de se battre pour rétablir une partie des 16 milliards de dollars de fonds supprimés au Sénat qui étaient destinés à la construction d'écoles. Cette mesure pourrait créer 100.000 emplois, selon Will Straw, un économiste du Centre pour le progrès américain. Les sénateurs modérés républicains qui ont soutenu le texte, Olympia Snowe et Susan Collins, représentantes du Maine, et Arlen Specter (Pennsylvanie), demandent que le compromis final entre les deux chambre ne s'éloigne pas du plan voté au Sénat, qui consacre 42% de son montant à des baisses d'impôts.