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L'état piteux du Port de Plaisance de Sidi Bou Saïd
Tourisme
Publié dans Le Temps le 28 - 02 - 2009

Admnistration qui – sommeille - … Plaisanciers qui – naviguent àvue -
« Un port dont le pittoresque est à la mesure du charme envoûtant du village dont il porte le nom (Sidi Bou) », c'est ainsi qu'on présente sur le net, le port de plaisance de Sidi Bou Saïd. Un édifice qui perd, malheureusement de son charme d'une année à l'autre par manque d'entretien,
à cause du délaissement et de la négligence. Mauvaise qualité de l'eau, huile flottante, canettes de bière, déchets...C'est ce que les visiteurs peuvent voir en se promenant dans la marina. Ils ont même l'impression d'être dans une fourrière ou un espace de ferraille où les navires en panne sont calés sur des barils en métal abîmé. Paysage désolant qui ternit l'image du site. Après avoir obtenu le label « pavillon bleu », le port est le moins que l'on puisse dire délaissé. C'est plutôt un « pavillon grisâtre ». Cet état des faits nuit à l'image de notre destination, d'autant plus que plusieurs opportunités s'offrent dans le tourisme de plaisance. En fait, les principaux ports européens sont quasiment saturés. 54 mille places manquent notamment en France. Ce leader européen ne lésine pas sur les moyens pour satisfaire la demande sur le littoral Méditerranée Est (Provence et Côte d'Azur) et sur le littoral atlantique. Il importe ainsi de savoir capter les plaisanciers dans nos enceintes. Mais à ce rythme-là, ce sera difficile. Impossible. Même.
Un froid glacial règne sur la banlieue Nord depuis plus de deux semaines. La grisaille annonce de fortes précipitations. Ainsi, la précaution sera de mise pour les marins et les plaisanciers très rares en hiver. Au port de plaisance de Sidi Bou Saïd, les navires sont amarrés « tranquillement ». Nous sommes en basse saison qui dure jusqu'à la fin du mois d'avril. A l'exception de quelques barques de pêche, l'activité dans le port est monotone. Les visiteurs se font également rares au début de la semaine. Mais il est clair que le site a changé de profil. Des signes de délaissement et de manque d'entretien sont manifestes dans les différents coins. D'une capacité d'accueil de 360 anneaux, ce port est en train de perdre de son charme à tous les niveaux. Un matériel vétuste, même en panne, envahit l'espace depuis des années, des quais affaissés, une eau très polluée par l'huile et les déchets...Paysage très désolant, d'autant plus que le port a été labellisé « pavillon bleu ». En fait, cette reconnaissance est décernée aux plages et aux ports de plaisance répondant obligatoirement à quatre critères rigoureux. Ils sont supposés prouver une parfaite gestion environnementale, assurer la sécurité et les services et surtout veiller à la qualité de l'eau. L'éducation environnementale et l'information figurent sur la liste des critères exigés. Quelques années après sa reconnaissance en tant que « Pavillon bleu », le port de « Sidi Bou » est devenu un espace pour la ferraille. Des coques en état de délabrement sont stockées dans l'aire de carénage. Les barils en métal très abîmés et rouillés servent de cales. Ils sont même jetés anarchiquement dans l'aire.

Equipement
Le port est normalement équipé d'un appareil de nettoyage, par contre il est sale. Idem pour l'eau. D'ailleurs, le label impose que visuellement l'eau et le site doivent être propres. Pas d'huile, ni ordures, ni eaux usées ou toute forme de pollution. Un petit coup d'œil sur la qualité de l'eau prouve totalement le contraire. Des canettes de bière, des épluchures d'orange et de l'huile flottent. Toujours dans le même cadre, la marina doit être équipée d'installations pour récupérer les déchets, les matières recyclables, tels que les bouteilles, les bidons, le papier, le plastique, les matières organiques, etc. Mais la réalité est autre. Pis encore, la zone de réparation des bateaux s'est transformée en foyer pollution. Cela affecte certes l'image de marque du port. Pourtant le créneau est très porteur et prometteur au niveau régional et international. La quasi-totalité des ports européens et méditerranéens sont saturés, d'où ces opportunités qui s'offrent pour le tourisme tunisien. Il suffit tout simplement de savoir capter les plaisanciers européens en offrant une infrastructure adéquate, une plate-forme répondant aux normes internationales et surtout un service de qualité. La Tunisie est encore loin de ces normes. Nous n'arrivons même pas à entretenir convenablement les sites en termes de propreté. En contrepartie, les tarifs des droits de port ont été révisés à la hausse. Une augmentation qui ne va pas en parallèle avec les services assurés à ce niveau. Par exemple, le bulletin météorologique de la marine est rarement actualisé pendant la basse saison. Celui affiché le 25 du mois en cours, date du 12 février, un décalage d'une douzaine de jours... Un simple suivi sera certes utile pour prouver la bonne gestion du site.

Et la communication...
Comment peut-on expliquer cette négligence ? Pourquoi le port de Sidi Bou Saïd perd-t-il de son charme ? Nous avons essayé de répondre à ces questions ainsi qu'à d'autres mais vainement. Le ministère du Tourisme et la Société des Loisirs Touristiques chargés de gérer cette activité nous ont claqué la porte au nez. Après avoir accepter de nous accueillir pour une éventuelle interview, le capitaine du port s'est excusé à la dernière minute. Il devait assister à une réunion au sein du ministère. En fait, le manque et l'absence de communication avec le ministère du Tourisme ont été soulevé lors de la conférence de presse donnée dernièrement par M. Khalil Lajimi. Le ministre a réitéré que les portes sont ouvertes, mais il s'agit du contraire.
Plus de 2000 anneaux sont disponibles en Tunisie. Toutefois le tourisme de plaisance est sous-exploité ou plutôt très mal géré. D'ailleurs, le taux d'occupation ne dépasse pas les 40 %. Jusqu'à présent, le ministère n'a pas réussi à capter les plaisanciers européens. Pourtant nous offrons des services beaucoup moins chers que ceux qui sont affichés chez eux. Les droits de port varient entre 154 dinars et 15 mille dinars. Ceux qui sont pratiqués en Europe sont vingt fois plus chers. Il importe ainsi de mettre les bouchées doubles pour capter des clients et ce en assurant le strict minimum en termes de qualité de produit, de services et de propreté. Longtemps ignoré, le tourisme de plaisance représente une vraie force économique et sociale. Le marché international est en croissance continue. Mais tel que se présente le port de Sidi Bou Saïd, il ne faut pas espérer attirer des touristes de « complaisance ».
Sana FARHAT
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Motus et bouche cousue
L'information et la communication avec les plaisanciers fait défaut au port de Sidi Bou Saïd. Ces derniers ne savent pas en fait, quand l'administration pourrait mettre à leur disposition la grue pour qu'ils nettoient leurs bateaux. Aucune information ne circule à ce propos. Il est clair que la Société de Loisirs Touristiques gère mal le site et met à l'écart les plaisanciers. Incapable d'accomplir la tâche, il serait utile de la confier aux privés. Et les touristes étrangers qui n'ont guère de visibilité. Et pourtant sait-on combien dépense un plaisancier par jour pour son bateau et son séjour propre. Le capitaine se débine. Le PDG n'a pas besoin d'attendre le feu vert de son ministre pour communiquer : bref motus et bouche cousue. C'est leur bouée de sauvetage.
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54 mille places manquent en France
L'Europe dispose de 5000 ports de plaisance, 1.500.000 anneaux et une flotte de 6.000.000 bateaux. Une étude stratégique a été réalisée en France, elle a démontré qu'il existe un déséquilibre entre une flotte en croissance régulière et une offre portuaire saturée. Le nombre de place manquantes a été estimé à 54 mille places. Plusieurs pays du vieux continent comme le Portugal, la Croatie et Monténégro ont mis en place des projets d'extension pour répondre à la demande croissante. Il importe ainsi de saisir cette occasion pour capter les plaisanciers européens.


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