Décidément les cambriolages se suivent mais ne se ressemblent pas. A chacun sa méthode et les malfaiteurs ne cessent d'innover pour parvenir à leurs fins avec le moins de difficulté possible et la plus grande discrétion. Sur le plan pénal, le cambriolage est justiciable de la chambre criminelle, s'il est pratiqué de nuit, ou s'il y a escalade ou effraction. Quid cependant si le cambrioleur s'introduit dans les lieux le plus facilement du monde,en se contentant d'ouvrir la porte avec une clé qu'il aurait préalablement dérobée au propriétaire ? l'infraction est en principe considérée comme un vol simple, car il n'y a aucune circonstance aggravante. Cependant, le juge possède un pouvoir discrétionnaire d'appréciation, selon son intime conviction et les éléments du dossier dans chaque cas, pour prononcer la peine adéquate à l'encontre de l'accusé. Ce fut le cas de ce jeune délinquant qui avait au préalable, participé avec des complices à une attaque à main armée au cours de laquelle il subtilisa les clés de la victime qui fut agressé par ces malfaiteurs. Il put après avoir pris la clé des champs ainsi que ses complices, s'introduire quelque jour plus tard, le plus facilement du monde dans la maison de la victime, et pendant l'absence de cette dernière. Il put opérer à sa guise en emportant quelques objets de valeur appartenant au maître de céans. Celui-ci constata dès son retour à son domicile la disparition des biens dérobés et s'empressa d'alerter les agents de la brigade criminelle qui se dépêcha sur les lieux afin de procéder aux constats utiles. La victime déclara qu'il soupçonnait celui qui participa à cette attaque à main armée dont il fut victime. D'autant plus que le suspect n'était autre que son voisin. Arrêté, celui-ci ne put qu'avouer son forfait en déclarant qu'il avait épié la victime pendant longtemps, et en tous les cas depuis qu'il lui avait subtilisé la clé de son domicile. Ce qui l'incita à réaliser ce qu'il avait projeté de faire depuis quelque temps. Devant le tribunal il fit part de ses regrets et sollicita la clémence du juge. L'avocat de la défense plaida les circonstances atténuantes pour son jeune client qui fut acculé à agir de la sorte à cause de son état d'indigence, n'ayant ni emploi ni ressources fixes. Il écopa d'un an de prison.