La chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de vol qualifié et port d'arme prohibé dans laquelle sont impliqués deux jeunes hommes. Il ressort des faits, qu'un jeune homme demeurant à la Cité d'El Manar, était à bord d'une moto qu'il utilisait de temps en temps pendant ses escapades habituelles. En cours de route, il fut interpellé par deux individus, en état d'ivresse notoire, ils voulaient terminer leur soirée arrosée, mais étaient à court d'argent. Ils eurent alors l'idée saugrenue de rechercher à travers les ruelles de la capitale une proie pour la voler. Finalement ils tombèrent nez à nez avec le jeune homme qui fut surpris par les deux malfrats. Ces derniers lui barrant la route, et le rouèrent de coups. La victime essaya de se défendre farouchement, mais les forces en présence étaient inégales. L'un des agresseurs l'aspergea de gaz lacrymogène, tandis que le second le menaça à l'aide d'un couteau. Les deux agresseurs ont finalement réussi à s'emparer de la moto après avoir roué la victime des coups de poings et de pieds. La laissant par terre sans conscience, les deux agresseurs prirent la moto pour la vendre à un prix modique. Transportée d'urgence à l'hôpital, la victime fut secourue. Heureusement qu'il y avait sur les lieux un témoin qui a tout vu il ne tarda pas à donner le signalement des agresseurs aux agents de police, qui les arrêtèrent. Déférés au parquet, ils avouèrent les faits qui leur étaient reprochés. Le tribunal de première instance les a condamnés à cinq ans de prison chacun. Ils ont interjeté appel, et à l'audience, les deux meurtriers ont affirmé qu'ils n'avaient pas d'arme avec eux, et ont agi sous l'effet de l'alcool. La défense sollicita de la cour une diminution de la peine prononcée en première instance et demanda les circonstances atténuantes. La cour ne l'a pas entendu de cette oreille et a confirmé la condamnation de première instance.