Le tribunal de première instance a eu à juger récemment une affaire d'abus de confiance et de détournement d'une somme d'argent estimée à cent soixante dix mille dinars, dans laquelle sont impliqués deux jeunes hommes. Il s'agit dans cette affaire d'un directeur commercial qui après plus de vingt ans de service dans une société a été accusé d'abus de confiance. En effet, Il travaillait dans une grande société spécialisée dans l'importation de matières premières de peinture. Pensant qu'il allait faire bénéficier sa société de gains appréciables, il autorisa la vente d'une marchandise estimée à cent soixante dix mille dinars, au profit d'un nouveau client représentant une société maghrébine. Sans aucune garantie de chèques ou de traites. Malheureusement le nouveau client s'est éclipsé avec la marchandise. La société plaignante avait attendu vainement le règlement de la marchandise vendue. Ne voyant rien venir, les responsables de la société ont saisi la justice, accusant le directeur commercial de détournement, d'abus de confiance, et malversations avec la complicité du nouveau client qui est toujours en cavale. Les plaignants accusent aussi le directeur et son complice d'avoir vendu la marchandise à leur profit et avec l'argent détourné ont monté une petite société. Il a comparu en état de liberté pour répondre de son acte. Lors de l'interrogatoire, il affirma qu'il a agi de bonne foi, niant avoir créé une autre société ou avoir planifié quoi que ce soit avec le client, clamant son innocence. Il affirma qu'il s'agit d'un coup monté visant à son licenciement. N'empêche qu'il a été inculpé d'abus de confiance. A l'audience, l'accusé nia les faits qui lui sont reprochés. L'affaire a été mise en délibéré.