* Détournement suivi de viol Un commerçant tunisien s'est entendu, en 2004, avec un ressortissant maghrébin pour monter une société d'importation d'un capital de plus de 200.000 dinars. Les activités de la société consistaient à importer des textiles du Sud-Est asiatique via une filière moyen-orientale et à les vendre sur le marché tunisien. Au courant de l'année 2007, des correspondances sont parvenues au siège social de la société signifiant qu'elle est redevable à ses fournisseurs de plus de cent-cinquante mille dollars. Le partenaire tunisien a été surpris par de telles informations puisqu'il croyait fermement que la société payait 70 % de ses redevances à la commande. Il a demandé des précisions à son partenaire. Mais les réponses présentées n'étaient pas nettes et l'affaire est allée en justice. L'instruction a abouti à l'accusation du partenaire maghrébin d'abus de confiance. La cour de première instance de Tunis a eu à juger dernièrement cette affaire. Devant la cour, l'avocat de l'accusé a présenté diverses factures justifiant que la différence dans les écritures comptables avait pour origine des frais supplémentaires qui ne sont pas mentionnés dans les registres comptables de la société à Tunis. L'avocat du ressortissant tunisien a présenté, quant à lui, des notifications des fournisseurs précisant qu'une partie de la marchandise commandée est restée à l'étranger et qu'elle n'est jamais parvenue en Tunisie. L'accusé a reconnu ces malversations. Mais il a considéré que c'était une pratique normale du moment qu'il comptabilise les bénéfices. Son avocat l'a soutenu et a demandé à la cour d'ajourner l'affaire pour trouver un terrain d'entente avec le partenaire tunisien. La cour a accédé à cette demande et l'affaire a été reportée à une date ultérieure.
Détournement suivi de viol Les faits de cette affaire remontent au 16 novembre 2008. Ce jour-là, la victime, une jeune fille âgée de 23 ans, rentrait tranquillement chez elle après une journée de labeur. Elle a été abordée dans un coin de rue par deux énergumènes qui lui ont demandé l'emplacement d'un hammam de la région. La fille leur a précisé que c'était sur sa route. Prenant cette réponse pour une invite, les deux gaillards ont accompagné la jeune fille en lui collant comme son ombre et elle a compris qu'elle était tombée dans de mauvais draps. La jeune fille a alors essayé de fausser compagnie à ses détracteurs. Mais, l'un d'eux l'a menacée avec un couteau qu'il lui a pointé au flanc et lui a demandé de les suivre en silence. La victime a essayé de crier et l'un des énergumènes l'a giflée et l'a fait entrer dans une bâtisse en construction sur leur chemin. Malgré ses supplications, la jeune fille a été violée à tour de rôle par ses deux agresseurs qui l'ont laissée partir non sans lui avoir enlevé son portable et la somme de vingt-cinq dinars. La victime s'est adressée dare-dare au poste de police le plus proche pour raconter sa mésaventure. Une patrouille mobile a été dirigée aux parages du lieu de l'incident et les deux gaillards ont été arrêtés alors qu'ils étaient en train de se saouler dans la bâtisse en construction. Ils ont essayé d'évoquer le fait que la fille les avait suivis de leur plein gré. Mais l'état lamentable dans lequel s'était présentée la victime, indiquait le contraire. Les deux agresseurs ont été accusés de détournement et de viol. Devant la cour, leur avocat a demandé le report pour préparer les moyens de sa défense.