Un tribunal sous influence ? L'information est rapportée par "Jeune Afrique" sous le même titre sus-indiqué : "Les avocats de Mountazar Zaïdi, le journaliste irakien condamné à trois ans de prison ferme pour avoir lancé ses chaussures sur George W. Bush ne doutent pas une seconde que les autorités d'occupation ont dicté sa décision au tribunal. Ce qui est sûr, c'est que le 12 mars, le jour du procès, une équipe américaine s'est rendue à 8h30 sur les lieux. Après avoir inspecté la salle du tribunal, elle a rejoint les juges, dont les bureaux se trouvent à l'étage, pour conférer avec eux pendant une bonne demi-heure. Les avocats de Zaïdi ont l'intention de déposer pas moins de cinq recours (...)."
Question... Pour la défense de Saddam, tous les barreaux arabes s'étaient mobilisés, dont le barreau tunisien, ce qui est bien. Pour la défense du journaliste Mountazar Zaïdi, dont le courage et le geste étaient inégalables, il n'en était rien. Ce qui est beaucoup moins bien...
En plein dans la déontologie Ça tombe à pic. Le Conseil régional de Tunis continue sa belle entame du cycle sur la déontologie en axant, cette fois-ci, sur "la relation avocat-client". Le rendez-vous est pris pour, vendredi 27 mars 2009, à partir de 15h30, à la Maison de l'avocat, avec deux avocats de métier et aux expériences diverses : Maître Samir Annabi, ancien membre du Conseil et grande figure du barreau, et Maître Jean Pierre Choquet, membre du Conseil de l'Ordre de Hauts de Seine (France). Un rendez-vous à ne pas manquer.
Pourquoi? Ce fort important rendez-vous qui sera l'occasion d'un débat profond était programmé dans un hôtel de la capitale. Or, tous les hôtels sollicités étaient "peu désireux" de recevoir les avocats et le Conseil régional de Tunis. S'ils seraient complets, nous applaudissons pour notre tourisme et nos devises. Mais cela ne semble pas être vraiment le cas. D'où le titre "pourquoi?" et il ne faut pas que ce rejet continue avec les manifestations organisées par les avocats.
Précision pour l'Histoire La veuve qui s'était plainte du comportement d'un avocat à la télévision s'était déplacée elle-même au siège de l'émission. C'est elle qui a rapporté tous les documents. Il a fallu attendre plus d'un mois (une réconciliation) avant de la passer. Le Conseil régional de Tunis n'a, donc, rien à avoir avec cette question. Et c'est grave de l'accuser aussi gratuitement. Rétablir la vérité est nécessaire pour l'histoire.
Souvenir impérissable C'était un jeune avocat plein de dynamisme et de bonne humeur, on l'aimait bien pour sa compétence et sa jovialité. Il s'agit de feu Mohsen Rabii. Son décès, à la fleur de l'âge, avait, à l'époque, provoqué une forte émotion. Etant sudiste, originaire de Zarzis, le Conseil régional de Sfax a eu l'heureuse idée d'organiser un tournoi de football à Jerba, portant son nom.