La quatrième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a rendu son verdict prononcé à l'encontre du directeur général de l'entreprise de développement et du commerce pour détournement de plus de trois millions de dinars, faux et usage de faux et abus de confiance. Ainsi que les sept autres personnes dont trois femmes lesquelles ont comparu en état de liberté pour complicité. Rappelons les faits qui remontent à l'année 2004, quand le patron suite à une grave maladie qui a nécessité des déplacements en France pour se faire soigner, a été remplacé par un autre recruté à trois mille dinars. Le directeur général, chargé de la gestion des affaires de l'entreprise, avait travaillé pendant plusieurs années au sein de cette société, avant d'occuper ce nouveau poste et gagné la confiance de ses supérieurs. Il profita de la période dont son patron est en voyage pour détourner à son profit avec la complicité de son gendre, sa femme un coursier et le comptable, et d'autres personnes des importantes sommes d'argent. Après avoir falsifié plusieurs chèques qui lui permirent de virer d'importantes sommes dans son compte personnel. Toutefois, une fois rétabli, le directeur ne tarda pas à se rendre compte que quelque chose ne tournait pas rond dans les activités de la société. Une simple vérification financière lui permit de découvrir le pot aux roses. Il fit appel à un expert-comptable qui estima après étude de la situation que le préjudice financier était à trois millions de dinars. Soumis à un interrogatoire intense, le suspect a nié les faits rejetant toute responsabilité dans cette affaire. Le patron finit par déposer une plainte contre lui. Lors de l'enquête préliminaire, l'accusé nia les faits qui lui étaient incriminés. Un audit confirma qu'il y avait bel et bien un trou de trois millions de dinars. Confronté à de nouvelles preuves dont des chèques libellés en son nom personnel, il s'est rétracté avouant que tout était avec l'accord préalable de son patron. Inculpé de détournement de fonds, l'accusé a été traduit dernièrement devant le tribunal de première instance de Tunis en état d'arrestation, quant aux autres inculpés ils ont comparu en état de liberté pour complicité. Son avocat plaida l'innocence de son client affirmant que ce dernier n'était pour rien et que c'était le patron qui a causé la faillite de la société, à cause de sa mauvaise gestion. Il donna au tribunal des preuves montrant que son patron avait monté une société et construit une maison en France. C'était pour cette raison qu'il se rendait de temps en temps dans ce pays. Sur cette base il sollicita du tribunal l'acquittement pur et simple de son client. Cela n'empêche qu'il a été jugé coupable et a été condamné à onze ans de prison ferme ses complices à sept et trois ans et l'acquittement pour le reste pour manque de preuves.