* 17% des responsables des 637 unités de recherche sont des femmes. * Aujourd'hui il y a 5 mille jeunes chercheuses * 1,25% du PIB est consacré à la recherche * Parmi les étudiants chercheurs plus de 60% sont des jeunes femmes. "Les femmes et la recherche en Tunisie" tel est le thème de la première rencontre organisée hier à Tunis par l'Association Tunisienne des Jeunes chercheuses (ATJC) qui vient d'être créée "pour les jeunes femmes en particulier les étudiantes qui ont les compétences requises à faire de la recherche leur métier. Elle s'est ainsi fixé pour mission d'encourager, de soutenir et d'aider les jeunes femmes les plus brillantes à se faire une place dans la recherche. Car cela n'est pas facile, c'est même un véritable parcours du combattant pour y arriver. En effet, une fois la thèse achevée après plusieurs années de labeur il faut pouvoir décrocher un contrat ou un poste dans la recherche. Et là il faut encore se battre pour se faire un dossier honorable avec publications et autres travaux. L'objectif de l'association est de susciter des vocations pour la recherche, d'encadrer, d'aider et de motiver les jeunes chercheuses" a souligné, en ouvrant les travaux de la rencontre, la présidente de l'ATJC Mme Synda Boulehya Khader.
Besoin de réussite En Tunisie le domaine de la recherche a connu depuis l'Indépendance une nette évolution. Dans son intervention M. Najib El Azhari directeur des programmes et du partenariat scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur de la recherche et de la technologie a indiqué "qu'il existe aujourd'hui 33 centres de recherche et 637 unités de recherche dont les femmes responsables de ces unités représentent 17% du total. Mais la présence de la femme parmi les étudiants chercheurs dépassent les 60%. La Tunisie consacre 1,25% du PIB à la recherche". Donc pour Mme Riadh Zaghal professeur à la faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax "Il n'y a pas un problème des finances pour la recherche mais un problème de moyen, d'encadrement et de la mise en place d'équipes de recherche fonctionnelles", car comme l'a souligné M. Abderrahmane Jerraya, professeur à l'Institut National Agronomique "La recherche est une passion, un sens développé de la curiosité, du besoin de réussite. Elle permet aussi au chercheur de se remettre toujours en question". L'ATJC a donc, pour ambition de renforcer la position des jeunes chercheuses et défendre leurs intérêts afin de leur permettre d'exercer leur métier dans un environnement favorable. N'oublions pas qu'il y a en Tunisie 5 mille jeunes chercheuses.