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Les Slogans sonnent creux
Tabagisme
Publié dans Le Temps le 24 - 05 - 2009


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En fait, il faut former des médecins spécialistes en anti-tabagisme
Le tabagisme est un véritable problème de santé publique. Ses répercussions sont négatives sur la santé et lourdes sur le plan économique et social. C'est une cause de mortalité que nous pouvons éviter.
Comment endiguer ce fléau ? Quel est l'apport des professionnels de santé dans la lutte contre le tabac ? Les explications de trois médecins de la direction régionale de la Santé publique de Nabeul qui viennent d'animer à Hammamet un atelier sur le sevrage tabagique.
Le tabac est un fléau qui touche un milliard et demi de personnes dans le monde. Le tabac tue et nuit. Il est dangereux comme nous l'a affirmé Dr Sonia Khalfallah à " c'est le principal facteur de décès précoces évitables. 8 millions de personnes chaque année dont 80% dans le tiers monde. En Tunisie,le taux de fumeurs ne cesse d'augmenter. Il est de 35% et touche 50% des hommes et entre 5 et 15% des femmes. Aujourd'hui,force est de constater que c'est malheureusement les jeunes qui fument de plus en plus. 5,8% pour la tranche d'âge de 12-14 ans, 11,2% pour la tranche d'âge 15-17 ans et 20% pour la tranche d'âge de 18-20 ans. Le narghilé est de plus en plus consommé. 13% des hommes fument la chicha en Tunisie contre 4% chez les femmes. Le tabac entraîne une dépendance. La nicotine est impliquée dans cette dépendance. Les processus pharmacologiques et comportementaux qui conduisent à la accoutumance au tabac sont
similaires à ceux qui conduisent à la dépendance à d'autres drogues.Le tabac, quelle que soit sa forme, contient de nombreux produits toxiques et possède un très fort pouvoir addictif, entraînant une dépendance conduisant ses consommateurs à une utilisation chronique et nocive pour la santé "Rien n'arrête les fumeurs mais comme l'a précisé Dr Sofia Bousnina Fékih " les conséquences sont très graves. Le tabac est dangereux. Ses méfaits sur la santé sont grands. C'est le principal facteur de décès précoces évitables. Ce fléau touche de plus en plus d'adultes jeunes lorsque le début du tabagisme a été précoce. A durée égale, quand la dose double, le risque est multiplié par 2. A dose égale, quand la durée de consommation double, le risque est multiplié par 23. Le tabac est l'une des principales causes d'un nombre assez important de maladies mortelles : cancer, diabète et surtout les maladies respiratoires
et cardio-vasculaires. Ceci sans oublier le tabagisme passif. En effet, une inhalation involontaire, par un sujet non fumeur, de la fumée dégagée dans son voisinage par un ou plusieurs sujets fumeurs est équivalente de 0,1 à 2 cigarettes par jour. Les Infections respiratoires sont nombreuses telles que les bronchites, les bronchiolites et les broncho-pneumopathies. 3 à 5% des Broncho Pneumopathies Chroniques Obstructives (BPCO) seraient causées par le tabagisme environnemental. La consommation de tabac durant une longue durée est aussi un facteur de risque cardio-vasculaire. "Bref, les méfaits du tabac sont importants. Mais faut-il prendre des mesures intransigeantes pour protéger le fumeur de ce fléau surtout que plus plus d'un milliard de fumeurs dans le monde sont dépendants, soit environ 1/4 de la population adulte. Beaucoup souhaitent arrêter de fumer mais peu obtiennent l'aide dont ils ont besoin. D'où le rôle des médecins dans cette lutte contre ce fléau.

Impliquer les professionnels
Réussir à ne plus fumer nécessite non seulement une très grande motivation, mais aussi d'être médicalement soutenu, en raison des symptômes liés au syndrome de sevrage. Et là les professionnels de santé constituent le pivot central de toute action de lutte contre le tabac. " On s'attend disait Dr Leila Tabib à ce qu'ils aient un comportement en accord avec ce savoir et qu'ils servent de modèle pour les malades, les visiteurs et la population en général. Mais généralement, on devient dépendant à l'égard du tabac avant de commencer le travail. Les professionnels de santé sont respectés, écoutés et adulés. Ils doivent user de cet aura pour inverser les tendances actuelles du tabagisme. Les professionnels de santé doivent combattre la dépendance à l'égard du tabac dans le cadre de leur pratique courante de soins. Ils doivent inclure des questions sur l'usage du tabac lors de tout contact.
. Le médecin généraliste en particulier est appelé à identifier les fumeurs et les inviter à l'arrêt du tabac prodiguant le conseil minimum : Fumez-vous ? Si oui, désirez-vous arrêter ? La prise en charge du patient se fait si le médecin est formé. Sinon, on l'oriente vers la consultation d'aide au sevrage si le médecin n'est pas formé ou si le fumeur a une autre pathologie associée. La prise en charge du fumeur se fera par l'évaluation et le renforcement de la motivation, l'évaluation de la dépendance, des troubles associés, la prise en charge de la dépendance et la prévention et le traitement des récidives. Ces unités d'aide au sevrage tabagique et le médecin qui en est responsable (avec son téléphone) doivent être connus de tous les médecins et des autres professionnels de santé. La formation des Médecins de Santé publique peut être faite au niveau de ces unités ceci permettra de renforcer la relation entre les deux niveaux. Les professionnels de santé contribuent également à l'élaboration de supports pédagogiques adaptés à chaque région. Nombre de professionnels de santé occupent des situations importantes à différents niveaux et certains jouissent d'une grande popularité. Ils peuvent participer dans le processus de définition des politiques à savoir les mesures globales de lutte contre le tabagisme. Les professionnels de santé qui appartiennent à des associations professionnelles peuvent user de leur influence sur ces dernières pour qu'elles s'engagent dans cette démarche. Certes, il y a toujours des obstacles notamment le manque de connaissances et de compétences, le manque de motivation, la persistance de la consommation de tabac chez les professionnels de santé: ils subissent alors un conflit intérieur et perdent en crédibilité et en image comme porte-parole de la lutte antitabac. Ils sont moins enclins à promouvoir " le sevrage " ou à s'engager dans la lutte contre le tabac. Et il faudrait mieux informer et sensibiliser les professionnels de santé aux méfaits du tabac et aux mesures de lutte et surtout à leur rôle important dans cette lutte, les inviter à programmer des activités innovatrices de sensibilisation de la population générale et des groupes vulnérables (activités étalées sur toute l'année). Il faudrait aussi les impliquer dans les unités d'aide au sevrage pour le suivi des consultations et leur évaluation périodique et travailler en étroite collaboration avec les ONG et les autres secteurs "


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