Le programme de contrôle économique lancé à la mi-avril se poursuit dans les différentes régions. La Direction de tutelle compte même le poursuivre jusqu'à la fin de l'année en cours tout en mettant l'accent sur des secteurs bien déterminés tels que les espaces de loisirs, les restaurants et les cafés. Cette action s'inscrit dans le cadre de la régularisation des prix et de l'équilibre du marché ainsi que la protection du pouvoir d'achat du consommateur. D'ailleurs, plus de 6 mille infractions ont été enregistrées au bout de quarante jours. La quasi-totalité a été relevée dans les fruits et les légumes qui occupent une position importante dans le panier de la ménagère. En fait une nouvelle campagne de contrôle économique a été lancée hier, dans un souci permanent de protéger le consommateur contre toutes les formes d'arnaque. Les indices des prix ont enregistré une hausse durant le mois d'avril comparativement à la même période de l'année dernière, soit une augmentation de l'ordre de 8 %. La ménagère a dû payer plus cher ses aliments avec plus de 0.4 % de manière générale. Une recrudescence a été constatée au niveau des indices des prix des fruits, des légumes ainsi que d'autres produits. Chose qui a poussé la Direction Générale de la Concurrence et des Enquêtes Economiques à multiplier les campagnes de contrôle dans les différents points de vente (marchés municipaux, commerces, grandes surfaces...). D'ailleurs, une action a été lancée le 16 avril et se poursuivra jusqu'à la fin de l'année. La direction générale vise ainsi à rééquilibrer le marché sévèrement touché par les conditions climatiques. En fait, une nette régression a été confirmée au niveau de l'approvisionnement de ces points durant les derniers mois. Alors que, MM. Khalifa Tounagti et Ali Gharbi, respectivement Directeur général de la Concurrence et des Enquêtes Economiques et Directeur du Contrôle économique parlent de régularité d'approvisionnement durant le mois de mai. Mieux encore, ils déclarent lors d'une rencontre avec la presse tenue hier au siège du marché de gros, que l'offre en la matière était abondante en comparaison au mois d'avril. Une hausse de 2 % a été enregistrée à ce niveau. " La liste de produits a été enrichie avec l'introduction d'autres variétés à l'instar des abricots, des amandes... Toutefois, le marché n'arrive toujours pas à retrouver le même rythme que l'année dernière. Un recul de 4 % a été constaté essentiellement par rapport au poisson, avec moins de 15 %. Quant aux fruits et légumes ils ont sanctionné une régression de 8 %. Les responsables parlent aussi de la réduction des prix de légumes contre une hausse au niveau de ceux des fruits. " Cela s'explique par la fin de saison de quelques variétés ; les dattes, les agrumes... ", d'après eux.
Bilan du contrôle économique Pour faire face à cette situation et améliorer les indices des prix, tout un programme de contrôle économique a été instauré. Des campagnes exceptionnelles ont été lancées durant le dernier mois. D'ailleurs, cent onze campagnes ont été réalisées par presque deux mille agents. Ceux-ci ont effectué plus de 33 mille visites. Un bilan fructueux a été dressé avec plus de six mille infractions. La majorité est enregistrée dans le secteur de fruits et de légumes avec 2501 infractions. Il était question plus particulièrement d'absence de facture, de non-affichage et de hausse illicite des prix. " Ces résultats ont été atteints grâce à l'attention particulière accordée à ce secteur ", déclarent les responsables. Occupant une position première dans le panier de la ménagère, le secteur nécessite un suivi rigoureux et durable. Les fraudeurs récidivistes sont certes nombreux, d'où l'importance de mettre l'accent sur eux et de les contrôler davantage. Par ailleurs, la direction de tutelle a mis en place son programme d'intervention pour la saison estivale. Comme de coutume, il sera question de contrôler les restaurants, les cafés et les espaces de loisirs. Les agents vérifieront entre autres, l'affichage des prix comme ils lutteront contre la vente conditionnée... Cet effort pourrait être conforté par le consommateur en luttant contre toutes les formes d'abus et ce en adoptant un comportement rationnel tout en choisissant convenablement les espaces à fréquenter.