Courageusement, tranquillement, Barack Obama tend la main au Monde musulman. Il a l'intelligence de comprendre que les Etats-Unis doivent abattre ce « Mur » de dissensions et d'incompréhensions qu'a, malicieusement, érigé Israël entre l'Amérique et le Monde arabo-musulman. Sagement, calmement, le roi Abdallah rappelle les termes d'une proposition avancée en 2002, sur la base d'une reconnaissance mutuelle entre pays arabes et Israël mais que celui-ci a tout rejeté en bloc. Avec Bush, on ne pouvait espérer que la situation se décante. Car, il était autant l'otage d'Israël que d'Al-Qaïda. Et s'il a été envahir l'Irak, c'est pour ne pas faire face aux vrais problèmes. Avec Obama, c'est un changement radical qui s'opère. Ce baptême du feu moyen-oriental, en Arabie Saoudite, est chargé de symboles : des deux côtés, on est d'accord pour éviter toute instrumentalisation de la cause palestinienne (et libanaise) par Téhéran. Et, aujourd'hui, dans ce discours tant attendu au Caire, peut-être bien qu'Obama restituera aux Arabes ce que Sadate avait concédé aux Israéliens. En fait, « le courage, c'est la moindre des choses » comme le dit Saint-Exupéry.