Omra suspendue. Mais d'ici le pèlerinage, le vaccin sera disponible Finalement, ils sont là, les premiers cas tunisiens de patients atteints du virus H1N1. Leur détection ne veut nullement dire que les mesures préventives n'ont pas donné leurs fruits. Loin de là, c'est plutôt un signe d'efficacité du système de contrôle mis en place. D'ailleurs, les médecins sont unanimes pour dire que, seul, le hasard a fait retarder cette échéance. " Il n'y a pas de mesures possibles à prendre pour détecter un patient au moment même de son atteinte par le virus. La période d'incubation du virus varie entre un jour et une semaine. Autrement dit, un sujet atteint par le virus H1N1 peut développer la maladie au bout d'une période allant d'un jour à une semaine. Entretemps, il est porteur et il ne présente pas les signes symptomatiques de la maladie. Il est alors indétectable ", affirment-ils. Donc, et faute d'un vaccin, il n'y a pas de moyens fiables pour déceler le virus à moins qu'on ne s'amuse à faire un dépistage systématique de tous les voyageurs venant en Tunisie. Mais, aucun pays au monde n'applique de telles mesures. Il n'empêche qu'on procède à un autre mode de contrôle consistant au passage systématique des voyageurs venant en Tunisie par le détecteur de températures. Des équipes médicales spécialisées examinent les cas suspects. Une trentaine de cas de hausse de température a été décelée. Les analyses approfondies ont montré qu'il ne s'agit pas de sujets atteints par le virus H1N1.
En attendant le vaccin Il devient de plus en plus évident que le problème ne se situe pas au niveau de la détection des cas dans un pays ou un autre. Ils sont déjà près d'une centaine et l'OMS a déjà décrété le niveau 6 de l'alerte. Il s'agit plutôt de réduire au maximum possible les risques de transmission. C'est dans ce cadre que la suspension provisoire de la " Omra " a été décrétée. Quant au pèlerinage, un vaccin anti-H1N1 serait normalement disponible d'ici septembre et les pèlerins tunisiens seraient alors parmi les premiers à se faire vacciner. Dans cet ordre d'idées, le Docteur Hachemi Louzir, Directeur général de l'Institut Pasteur de Tunis indique que : " la souche du virus a été séparée et les firmes spécialisées sont unanimes pour dire qu'elles disposent de moyens de production pour le mettre sur le marché d'ici septembre prochain ". Le Professeur Louzir parle même de firmes qui sont en train de vendre ces vaccins, non encore disponibles : " une sorte de statut prioritaire pour celui qui paie dès maintenant ", précise-t-il. En attendant le vaccin, il est conseillé de pratiquer un mode d'hygiène élémentaire basé sur la propreté des mains qui constituent un vecteur de choix de transmission du virus. Les sujets enrhumés sont appelés à éviter le contact de la foule et à ne pas éternuer en public. Il s'agit de simples gestes qui contribuent pourtant efficacement à réduire le risque de transmission du virus. ---------------------------------- Le contrôle efficace Les étudiants rentrant des Etats-Unis ont fait partie de groupes dont quelques éléments ont été contaminés par le virus H1N1 (des Bahreinis, des Yéménites et même des Marocains, semble-t-il). Les autorités sanitaires ont suivi de près ces sujets susceptibles d'être suspects. Ils ne présentaient même pas les symptômes de la maladie (comme ceux de la grippe normale). On leur a recommandé de faire des prélèvements de température deux fois par jour et on leur a fait des analyses qui ont montré que deux étudiantes étaient atteintes d'une charge virale très faible. Les deux sujets ont été pris en charge et ils sont maintenant complètement rétablis. C'est dire que le mécanisme de contrôle est très efficace. Mourad SELLAMI ---------------------------------- Hygiène préventive Les mains constituent le principal vecteur de transmission du virus H1N1. Donc, il est impératif de bien les laver. Les sujets enrhumés doivent éviter la foule et les endroits encombrés. Il ne faut pas approcher un sujet enrhumé à moins d'un mètre et éviter de lui faire l'accolade. Il est déconseillé d'éternuer au milieu d'une foule. Les papiers-mouchoirs sont à usage unique.