Ce fut un jour où ce petit train de banlieue était bondé, un jour d'été (août 2007) où les usagers, des estivants pour la plupart, sont particulièrement assez nombreux. Ils s'arrangeaient quand même pour trouver une place debout, pourvu qu'ils arrivent à destination. Le conducteur prend le soin, d'habitude, de prévenir les voyageurs à l'aide du haut-parleur, afin de ne pas se mettre tout près de la porte, afin d'éviter des accidents de toute nature, d'autant plus qu'elles sont à fermeture automatique. Par ailleurs, il fait attention, à chaque fois qu'il s'arrête dans une gare en s'assurant que tout le monde soit monté, avant d'appuyer sur le bouton de fermeture des portes et redémarrer. Or, dans le cas d'espèce, le conducteur a omis de prendre toutes ces dispositions. Il avait en effet redémarré, sans s'assurer de la fermeture des portes. Un usager qui venait à peine de monter dans le train, ne put se frayer un chemin parmi la foule de voyageurs, et resta de ce fait tout près de la porte. Le train démarra et la porte resta ouverte. Le voyageur chuta en échouant sur le quai. Il fut transporté d'urgence à l'hôpital, où on le soigna pour une fracture des vertèbres cervicales. Son médecin lui prescrivit un repos de 90 jours. Le conducteur fut poursuivi pénalement pour négligences, mais ne comparut pas devant le tribunal de première instance de Tunis. Il fut condamné à 300 dinars d'amende par défaut. Toutefois ,il formula opposition et comparut dernièrement devant la même juridiction, afin de déclarer qu'il était bien perturbé par la chaleur qu'il faisait et le rythme de travail, surtout que pendant cette période particulièrement éreintante. Le tribunal le condamna à nouveau, en revoyant à la baisse le montant de l'amende, pour le ramener à 200 dinars.