L'Etoile rencontrait dimanche à Harare l'équipe zimbabwéenne de Monomotapa F.C. Une équipe qui, visiblement ne vaut que pas ses attaquants rapides et toujours bien placés pour conclure. En témoignent les deux seules occasions converties en buts. On dira que cette même équipe a sorti au tour précédent Ajax Cap Town de l'Afrique du Sud et l'ASEC Abidjan. Soit. Mais au vu de la rencontre de dimanche, Monomotapa se présente comme une équipe tout juste moyenne, sans plus comment a-t-elle pu battre une Etoile pourtant donnée supérieure ? A voir de près, Lotfi R'him l'entraîneur étoilé qui fait se premiers pas en compétitions africaines, a peut-être tout prévu sauf les ratages de ses joueurs devant les buts de Monomotapa. Autant de gâchis demeurent cependant prévisibles si l'on se réfère à l'apport quasiment nul d'Emeka Opara, à l'inutilité d'un Bukari ayant raté les trois quarts de la préparation d'avant saison et à l'absence de contribution utile d'un Mabrouk qui ne récupère presque pas de ballons à l'entrejeu et n'assure qu'approximativement la relance. Et ce n'est pas tout !
Déséquilibre dans toutes les lignes Si le milieu a été presqu'absent en dépit des tentatives de Nafkha, le compartiment de l'attaque a été complètement déréglé sinon comment expliquer le rendement (si rendement il y a) brouillon d'Opara qui sait tout ce qu'il ne doit pas faire sur un terrain de football et qui s'enlise à chaque situation de jeu, tête baissée et dos à la cage du gardien de l'équipe adverse, dans le repli rapide de défenseurs. A l'évidence, Lotfi R'him doit se résoudre à chercher la solution adéquate au jeu de l'attaque étoilée qui à Harare n'a révélé qu'un bon Akaïchi, auteur de l'unique but de l'Etoile et un Gilson assez efficace quoique par intermittence.
Où sont passés Jedaïed et Sassi ? La réponse est simple. Ils sont restés à la maison, pourtant leurs noms sont portés sur la liste envoyée à la CAF. Les deux étoilés auraient bien pu apporter une solution même en cours du jeu surtout lorsque l'Etoile est menée au score et que la situation paraît à Opara et à Bukari ensuite, inextricable. Et que l'on ne vienne plus nous rappeler les contraintes de la liste africaine qu'il importe cependant de bien gérer et mieux qu'un certain Decastel et l'autre Gernot Rohr.
L'axe de la défense : gros problème ! On ne le dira jamais assez. Le départ en Allemagne de Radhouane Felhi laisse un trou béant au sein de la défense de l'Etoile. fallait-il le retenir ? Là n'est pas le problème. Son remplaçant recruté avant le départ du capitaine étoilé ne convainc personne sauf par obligation ( ? !). L'entraîneur. A voir Bassem Boulaâbi tout tenter pour faire croire qu'il peut-être utile, on se demande si "la validation" de son recrutement passe inévitablement par sa titularisation sur les deux buts encaissés devant Monomotapa, Boulâabi assume autant que Jmel d'ailleurs la responsabilité. C'est dire que le problème posé appelle solution immédiate et de manière urgente. Le recrutement du gaucher Aymen Ayari ne semble pas avoir servi à colmater au moins une brèche dans le compartiment défensif. Abdennour bien installé dans le poste d'arrière gauche résiste encore à l'émulation. Reste que Ayari a déjà évolué dans l'axe de la défense monastirienne. Mais ces trois pieds gauches (Abdennour, Jmel et Ayari) paraissent pour certains incompatibles lorsqu'évoluant dans le même compartiment. De l'encombrement au milieu du terrain Chaker Zouaghi pourrait être dégagé pour renouer avec son poste de joueur axial du temps où il évoluait dans les catégories des jeunes jusqu'à sa reconversion en milieu, question de ne pas tenir la concurrence à son frangin Kaïs. Mais tout ceci ne doit pas occulter l'absence de réaction positive dans le match de dimanche dernier, match que l'Etoile aurait bien pu gagner si le choix des hommes était autrement fait. Maintenant à zéro points au compteur, l'Etoile devra damer le pion le 1er août prochain au Tout Puissant de Mazembé que tout un chacun espère que cet adversaire ne porte pas réellement son nom !