Le sixième congrès du mouvement Fatah, le premier depuis 20 ans, se tiendra mardi, dans un contexte envenimé par les différends et les luttes intestines interpalestiniennes. Le plus grave est cette résignation à s'enfoncer dans la crise malgré tous les dangers qui menacent l'avenir de la cause palestinienne et la lutte du peuple palestinien pour le recouvrement de ses droits inaliénables. Seulement, le danger vient cette fois de l'intérieur et aucun signe de solution ne se profile à l'horizon. Après six rencontres infructueuses, la rupture entre le Fatah et le Hamas est, semble-t-il, consommée. Le mouvement islamiste qui contrôle Gaza, fait même monter la tension en refusant aux quelque 450 délégués du Fatah de se rendre en Cisjordanie. Sa condition préalable est la libération de 900 de ses militants détenus dans les prisons du Fatah. Ce dernier vit pour sa part une crise politique interne après les accusations de Kaddoumi contre Abbas et Dahlane d'avoir comploté avec Israël, (à l'époque d'Ariel Sharon) pour tuer, par empoisonnement, le leader historique Yasser Arafat. A vrai dire, la crise couvait depuis longtemps. Avant Kaddoumi, des dirigeants du Fatah, accusaient Abbas et ses alliés de chercher à « démanteler » et à « désintégrer » le mouvement. Il est désolant, au moment où le processus de paix est en panne et où la conspiration contre le peuple palestinien s'accentue, que ses dirigeants s'empêtrent dans les luttes partisanes et dans les conflits d'intérêt au détriment de la cause qui a besoin, plus que jamais, de l'union de tous ses enfants.