Si Perrette, la laitière du Fabuliste Jean de La Fontaine, a été déçue avant que ses rêves ne se réalisent, dans le cas d'espèce, la fermière dans le cas d'espèce s'est vu se volatiliser en l'espace de quelques heures, le fruit de plusieurs années de labeur. De quoi s'agit-il exactement ? Eh bien c'est encore un abus de confiance comme on en voit malheureusement de jour en jour, de la part d'un gardien qu'une fermière a recruté pour garder les lieux, en le logeant ainsi que sa famille, dans un studio attenant à la ferme. Il avait ainsi l'avantage de rester sur place afin de mieux accomplir sa tâche de gardien. Ce jeune père de famille fit preuve de compétence et gagna la confiance de la fermière qui lui confia les lieux avec les meubles destinés à l'exploitation du fonds du point selon la qualification juridique qu'on donne à certains animaux tels que les vaches laitières. Il avait également parmi ces bêtes, un cheval de course, qui lui est exclu de la qualification juridique précitée, mais qui est d'une valeur inestimable étant un pur-sang arabe. Le gardien qui eut un problème d'argent décida après mûre réflexion, de vendre les bêtes de la ferme afin de faire face à ses propres problèmes pécuniaires, quitte à informer après coup la maîtresse de céans et lui faire part de son intention de rembourser le prix de ces bêtes. Aussitôt pensé aussitôt réalisé, le jeune homme loua une camionnette afin d'embarquer les bêtes de la ferme à l'insu de la propriétaire, et les liquida à des acquéreurs qui étaient surtout intéressés par le prix qu'il leur avait proposé. Informée de cet événement par l'un des voisins, la fermière se dépêcha sur les lieux et fut atterrée de constater de voir que vaches, veaux, chèvres chevreaux avaient disparu, ainsi qu'un cheval de course, sur lequel la fermière misait beaucoup. Cette dernière ne put que porter plainte devant le procureur contre le suspect, qui n'était autre que le gardien de la ferme. Arrêté, il reconnut avoir vendu les bêtes en question à un prix qu'il trouva intéressant, à savoir plus de deux mille dinars. Il ajouta qu'il ne comptait point s'approprier cette somme qu'il garda seulement à titre de prêt, et fit part de son intention de rembourser la victime. Inculpé d'abus de confiance ainsi que cinq complices, il comparut avec eux ces derniers devant le tribunal et réitéra ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire. Quant à ses complices, ils déclarèrent qu'ils étaient de bonne foi, ignorant que les bêtes proposées à la vente étaient volées, et que l'opération de cession était à, l'insu de la propriétaire. Après délibérations, l'accusé principal écopa ainsi que deux complices de la peine de 8 ans de prison chacun. Quant aux trois autres complices, ils furent condamnés à 5 ans de prison chacun.