Les affaires d'inceste sont toujours matière à discussion voire à supputations diverses. Dans certains cas en effet il peut s'agir d'un règlement de compte, où une femme voulant se débarrasser de son mari pour une raison ou une autre, l'accuse d'inceste, surtout lorsqu'elle a une fille d'un premier lit à sa charge, vivant sous le même toit avec le beau-père. La situation est certes délicate, et il arrive que ce dernier, ait une attitude indélicate à l'égard de sa belle fille. Cela est d'autant plus opportun, lorsque cette dernière tait la chose craignant le scandale, et les retombées que cela peut avoir sur le foyer et les réactions de sa mère. Le pire peut parfois arriver, quand la victime se trouve dans une situation embarrassante, l'acculant à dénoncer son beau-père. Quand le scandale éclate, le beau-père essaye en général de se dérober en invoquant la calomnie mensongère, pour une raison ou une autre. C'est souvent le cas, sauf si l'accusé avoue son forfait, et c'est bien rare. Dans le cas d'espèce, la victime, une jeune fille âgée de plus de vingt ans, et vivant avec sa mère et son beau-père, déclara dans sa plainte que celui-ci a commencé à l'importuner depuis qu'elle avait l'âge de 13 ans. Elle sut lui résister, mais tut la chose, craignant le scandale. D'autant plus que son beau-père qui ne cessait d'attenter à sa pudeur la menaçait de mort à chaque fois , si elle s'aventurait à le dénoncer auprès de sa mère. Elle a vécu un calvaire durant toutes ces années, déclara-t-elle sans que le beau père ne pensât un jour de renoncer à sa vile besogne. N'en pouvant plus, elle décida de crever l'abcès pour en finir une fois pour toutes. Le beau-père interpellé, jura par tous les saints qu'il s'agissait d'une calomnie mensongère. Criant au blasphème, il s'exclama devant les enquêteurs par cette remarque :" Comment agir de la sorte avec celle que j'ai considérée comme ma propre fille ? Maudit soit Ibliss ! " Il ajouta que le comportement de sa belle fille a changé ces dernières années. Ses sorties et ces veillées devinrent fréquentes. Il crut de son devoir, précisa-t-il de lui faire des remontrances et sa réaction fut d'inventer de toutes pièces cette accusation mensongère. Cependant la mère déclara que sa fille disait vrai, et que son mari avait des précédents dans l'inceste avec la fille de sa première épouse. Convoquée à témoigner, cette dernière confirma les déclarations de la mère de la victime en soulignant que c'était une nature chez son ex, qui serait probablement un psychopathe, affirma-t-elle. En attendant, le beau-père qui fit l'objet d'un mandat de dépôt, a été inculpé de détournement et attentat à la pudeur, et il sera entendu par le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tunis.