La chambre criminelle a eu à juger dernièrement une affaire de violences graves et port d'arme prohibée dans laquelle est impliqué un jeune homme. Ce dernier a poignardé un passant qui a refusé de lui céder son portable et son portefeuille. Cela s'est passé sous les yeux d'un habitant qui a assisté médusé à la scène avant d'aller secourir la victime. Cette dernière, alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre son foyer familial, a été accostée en cours de route par le suspect qui lui a d'abord demandé de lui fournir à titre gracieux une cigarette. Ce que l'intéressé fit avec bonté. Mais le jeune homme quémanda ensuite de l'argent du bonhomme. Celui-ci agacé par l'audace du quidam, refusa catégoriquement cette demande abusive et continua son chemin. Pas pour longtemps d'ailleurs puisqu'il fut rejoint par l'accusé qui lui balafra le visage, avant de s'enfuir au triple galop. La victime s'effondra dans une flaque de sang au vu de quelques passants qui donnèrent l'alerte aux policiers et aux agents de la protection civile tandis que le jeune homme, qui était le témoin oculaire accourut à son secours, donnant au passage le signalement l'agresseur. Ce dernier ne tarda pas à être arrêté et interrogé. Il donna alors une deuxième version des faits, affirmant que c'était la victime qui a tenté de lui porter un coup de couteau. Mais qu'il s'était défendu en brandissant l'arme blanche qu'il avait arrachée de la main de la victime pour lui porter un coup sans aucune intention de le blesser. L'accusé a comparu devant la Chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre aux chefs d'inculpation suivants: Port et détention d'arme blanche sans autorisation et vol avec violences graves. A l'audience, l'accusé a repris sa propre version dans le dessein de se disculper. Il a même ajouté qu'il avait laissé la victime chiper son portefeuille avant d'entrer dans une colère noire qu'il l'a poussé à exhiber un couteau pour tenter de l'agresser. L'inculpé a également nié farouchement avoir blessé la victime afin de la voler. L'avocat dans sa plaidoirie a demandé au juge de considérer les faits reprochés à son client comme un acte de violences simples. Après délibération, le tribunal a condamné l'accusé à deux ans de prison pour port et détention d'arme blanche sans autorisation et quatre ans de prison pour violences graves.