La plage d'El Haouria, autrefois quasi vierge, est devenue une destination très appréciée des gens à la recherche d'une belle plage non bondée de baigneurs. Mais, comme tout lieu envahi par l'homme, Haouaria derrière son décor de rêve, présente les premiers signes de pollution. Un restaurant pied dans l'eau propose des journées sur une crique (Petite baie, partie du rivage qui forme dans les terres un enfoncement où de petits bateaux peuvent se mettre à l'abri derrière la montagne, déjeuner et boissons compris. Le bateau emmène les clients et la nourriture sur cette zone inaccessible par la terre, et ne vient les chercher qu'en fin d'après-midi. Le plan est très intéressant surtout que cette crique est un lieu magnifique, désert et sauvage. Le paysage est paradisiaque, d'une incroyable pureté, comme s'il était coupé du monde. Mais en faisant un tour sous l'eau, on se rend compte que les excursions de l'homme vers ce lieu ne sont pas inoffensives pour l'environnement. Sur le récif, des sachets en plastique, des mégots de cigarettes, des canettes de bière qui s'incrustent et menacent la faune et la flore sous marine. Ces matières qui prennent des années pour se dégrader, finissent par causer des dégâts importants à l'environnement et son équilibre. Décharge de déchets A la fin de la journée, les organisateurs ramassent les déchets dans de grands sachets poubelles, pour les ramener au restaurant. Mais le mal est fait, certains clients jettent leur mégots et leur sachets dans la mer, sans se soucier de la pureté du lieu et de son avenir.
Paysage désolant On monte sur la montagne pour aller voir de l'autre côté, et on découvre un paysage de désolation : une vraie décharge de déchets. Des assiettes en plastique, des bouteilles en verre, des sachets, des cannettes. L'organisateur de l'excursion nous a expliqué que des gens impolis et non civilisés viennent boire et manger sur la montagne et laissent les déchets sur place. La logique nous impose de dire que si on profite d'un lieu, il faut le préserver pour pouvoir en profiter encore. Les clients, l'organisateur, les gens du coin et tous ceux qui convoitent ce petit coin de paradis ont la responsabilité de le préserver en le nettoyant avant de repartir. Ce phénomène ne se produit pas qu'à El Haouria, du côté de Bizerte, des plages comme Cap Serat ou Cap Zebib, voient une grande affluence des campeurs et subissent une pollution progressive qui s'accumule d'année en année. Tout commence par un sachet poubelle, puis le baigneur suivant trouve que le lieu est un peu pollué, alors il n'hésite pas à jeter les déchets à son tour.
Sensibilisation Pour éviter que tous ces lieux de rêves ne se dégradent, une campagne de sensibilisation s'impose, à défaut de quoi, une intervention pour la préservation de ces côtes devient nécessaire. Si les citoyens n'arrivent pas à sauvegarder des sites aussi beaux, il ne faut pas être étonné de voir l'accès à ces lieux interdits. En France, pour un site naturel moins riche que celui d'El Haouria, on interdit tous les barbecues et les campings pour éviter une dégradation partielle des lieux.