Les valeurs familiales se perdent, et le respect dû aux parents se disloque graduellement. Un jeune homme a comparu dernièrement devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis pour violences sur ascendant, ivresse et menace sur la voie publique. Sans emploi fixe, le jeune homme a basculé dans la délinquance primaire, c'est-à-dire, celle de la rue en compagnie d'autres oisifs en mal de chapardage et autres délits de quartier. Ils passaient leurs soirées dans des souleries jusqu'à en perdre connaissance, frisant la crise de delirium tremens. Le jeune homme regagnait le logis familial à l'aube, ivre mort, le père ne pouvait supporter un tel spectacle et essayait à chaque fois de raisonner son fils. Un jour étant ivre plus que de coutume, le fils ne supporta pas les reproches de son père et répliqua d'une façon brutale, insultant et malmenant son pauvre père, qui ne sut à quel saint se vouer. Non content, le fils indigne se mit à saccager la demeure familiale, téléviseur, tables, chaises...Tout y passa. Le malheureux père blessé physiquement et moralement, n'eut d'autres solutions que de porter plainte au poste de police le plus proche. Les agents de l'ordre se rendirent sur les lieux, et en cours de route, rencontrèrent le délinquant titubant dans la rue et menaçant les passants avec un couteau semant la panique sur la voie publique. Les auxiliaires de la justice maitrisèrent le forcené et l'embarquèrent au poste, où il passa la nuit à se dégriser. Il fut déféré au parquet, inculpé de violence sur ascendant, ivresse et menace sur la voie publique, lors de sa comparution devant le tribunal, il demanda pardon. Quant au couteau, il indiqua purement et simplement que c'était un outil de travail étant occasionnellement un poissonnier. A l'audience, il avoua les faits qui lui étaient incriminés. Il sollicita le pardon de son père et du juge. Le tribunal le condamna à 8 mois pour propos blasphématoires et violences 15 jours pour ivresse notoire et 15 jours pour tapage nocturne. Interjetant appel, il comparut de nouveau devant la chambre correctionnelle de Tunis réitérant ses déclarations. Son avocate présenta un désistement présenté par le père, demandant la cessation des poursuites judiciaires. L'affaire a été mise en délibéré.