A vrai dire, personne à Kasserine ne donnait cher des chances des leurs se rendant se mesurer avec l'équipe phare de ce début du championnat, le CAB, leader en puissance de la compétition. Aller titiller les redoutables jeunots du futé Larbi Zouaoui dans leurs murs était une aventure pas de tout repos et le spectre de la correction ramassée lors de la journée inaugurale à Sfax (6-1) de planer avec acuité de nouveau sur les esprits. Pour corser le tout, l'ambiance malsaine régnant au sein du groupe avec des mises à l'écart de certains éléments en plus des liquidités manquant terriblement à l'esseulé Mohamed Zaabi. Un contexte des plus défavorables, des plus handicapants pour le mental et de facto les jambes des joueurs. Mais contre toute attente, et faisant contre mauvaise fortune bon cœur, les Kasserinois récidivèrent avec énormément de culot le tour de la semaine précédente joué aux Monastiriens au Ben Jannet même. Mieux, à deux minutes du coup de sifflet final du match, ils auraient pu réussir le hold-up parfait si Rhifi, seul devant Ben Mustapha, avait eu la présence d'esprit, la sang froid, la maîtrise technique et l'audace pour tenter le ballon piqué au lieu de tirer directement sur un gardien sorti à sa rencontre et laissant sa cage largement ouverte. Toujours est-il que ce point ramené de haute lutte de Bizerte est à prendre avec beaucoup modération. Il ne s'agit pas non plus de faire la fine bouche en minimisant les retombées positives de cet exploit. Mais attention également à ne pas attraper la grosse tête en croyant qu'avec ces deux parités ramenées des difficiles fiefs de Monastir et de Bizerte l'affaire est pliée et l'avenir du club définitivement assuré parmi l'élite. A commencer déjà par ce difficile écueil qui pointe à l'horizon dans quelques petits jours se prénommant ST et dont les Kasserinois doivent grandement se méfier nonobstant le fait qu'ils jouent à la maison. Les Stadistes étant réputés de bons voyageurs, l'ESS, la JSK , l'ESZ en savent un rayon !