L'équipe olympique a quitté sans gloire les éliminatoires des Jeux Olympiques Pékin 2008. Les raisons ne sont pas à chercher au niveau du nul blanc concédé à Tunis au terme du match aller ni de la qualité du staff technique , mais plutôt dans la manière dont a été gérée la préparation de cette sélection olympique à travers en l'absence de programme bien défini et minutieusement suivi par la direction technique nationale. Or il n'y a pratiquement pas de direction technique nationale dans la mesure où Roger Lemerre continue à faire la pluie et le beau temps sans que personne n'ose le contredire et quand quelqu'un ose le faire c'est pour en payer les frais. A t-on idée de rassembler des joueurs à quelques jours seulement d'un rendez-vous officiel aussi important qu'un match qualificatif aux Jeux Olympiques ? Une préparation se limitant à quelques séances d'entraînement entrecoupées de deux matches amicaux contre des équipes tunisiennes de clubs dont les joueurs sont beaucoup plus préoccupés par la compétition nationale d'où manque de concentration et de motivation pour constituer un sparring-partner de qualité. Il aurait fallu préparer un programme de travail à la mesure de l'événement en tenant compte aussi bien du match aller que celui du retour. Il fallait choisir des sparring partners de l'Afrique subsaharienne quitte à aller les rencontrer sur leurs terres. Et non confiner nos joueurs dans un hôtel 5 étoiles du Capbon alors que d'habitude l'équipe olympique séjournait à l'hôtel du Parc où la pension est nettement moins coûteuse qu'à Hammamet. Et puisque nous touchons au volet dépenses, faut-il signaler que le déplacement de Gaborone a coûté aux contribuables l'énorme somme de plus cent mille dinars pour assurer le parcours Tunis-Paris-Dubai-Johannesburg-Gaborone aller-retour pour une trentaine de personnes : 1 chef de délégation, quatre entraîneurs, un médecin, un kinésithérapeute, un garde-matériel et 21 joueurs, outre les dépenses ayant précédé le départ pour le Botswana avec une élimination honteuse car concédée face au Botswana là où le football vient très loin derrière le rugby, sport national numéro Un. Voilà où nous sommes et il ne faut pas que la victoire de l'Equipe nationale A face aux modestes Seychellois cache les véritables problèmes qui minent notre football dont le sort dépend d'une seule personne laquelle fait fi des structures techniques mises en place au sein de la Fédération Tunisienne de Football.