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Courtisée par l'oncle, poignardée par le neveu !
Publié dans Le Temps le 03 - 10 - 2009

Un crime absurde et non moins monstrueux, dont a été victime une jeune femme qui a payé cher, très cher même, son statut de divorcée ! Pour certaines gens, en effet, une femme divorcée, vivant de surcroît seule, c'est "des portes ouvertes toute la journée", pratiquement.
On n'a qu'à frapper justement à cette porte pour y avoir accès. Avec la certitude d'être accueilli à bras ouverts !
En tout cas, le "héros" de la présente affaire en était tellement convaincu qu'il n'a pas hésité à aller tambouriner à la porte d'une connaissance, laquelle a préféré vivre seule, dans cette ville du Sahel, que de subir le joug, et à certains moments les extravagances, d'un mari despote. Comment, cependant, il l'avait choisie et s'y est-il pris ? La réponse est dans l'acheminement chronologique de l'histoire.
Le coup d'envoi fut donné, le jour des faits, par l'organisation d'une beuverie entre deux types qui n'en étaient pas à la première expérience; le hic, c'est qu'il s'agit toutefois d'un oncle...et son neveu ! C'est d'ailleurs l'oncle maternel, un quadragénaire, qui a pris l'habitude depuis un certain temps de convier son jeune parent, un repris de justice par ailleurs, son cadet d'une douzaine d'années, à venir chez lui, pour faire honneur à quelques bouteilles dont ils sont de fidèles adeptes tous deux.
Ce soir là, au beau milieu de la soirée, l'oncle et son neveu ont abordé un sujet qu'ils considéraient, jusque-là, quelque chose de tabou, tacitement d'ailleurs. Mais un sujet qui n'était pas sans intérêt pour l'un et l'autre, puisque leur permettant, notamment pour l'oncle, de se remémorer certains souvenirs. Aussi, n'a-t-il pas manqué de raconter à son hôte bon nombre de conquêtes et autres aventures, terminant son "exposé" par un souhait, celui de voir unetelle leur partager le festin. Allant plus loin encore dans les confidences, il allait avouer ses multiples tentatives de la courtiser depuis le temps où elle a divorcé et les nombreux camouflets qu'il a dû subir, la bonne femme le repoussant parfois sans ménagement.
Or ces confidences ne sont nullement tombées dans l'oreille d'un sourd, bien au contraire, le neveu s'est dit disposé à satisfaire ce souhait, ou plutôt ce désir impérieux de voir la jeune femme leur côté. Joignant, d'ailleurs, le geste à la parole, il s'est empressé de quitter les lieux, pour aller justement amener la dame en question. C'est un jeu d'enfant, aurait-il assuré, du moment qu'il connaissait la personne, laquelle ne ferait aucune difficulté à son avis !
Aussitôt arrivé à destination, une bonne traite tout de même, essentiellement pour quelqu'un qui en a déjà pas mal bu, il n'a pas hésité à frapper à la porte, discrètement d'abord, puis de plus en plus fort. La maîtresse de céans, tirée subitement de son sommeil, manquant donc de lucidité, aurait commis une grave erreur, celle d'aller ouvrir sans s'inquiéter le moins du monde de ce visiteur nocturne venu frapper à la porte à une heure pareille. Un geste qu'elle regrettera beaucoup, un peu plus tard.
Toujours est-il que le bonhomme ne lui a pas laissé le temps de regretter sa spontanéité sur le coup, l'invitant tout de go à l'accompagner. Devant le refus de son interlocutrice d'y adhérer, le type allait perdre patience et tenter de la faire sortir de force ; ce à quoi la dame aurait répliqué par une morsure qui l'a rendu fou furieux. Sous le coup de la douleur, mais aussi de la frustration, il a exhibé un couteau dont il s'est servi afin de poignarder son vis-à-vis à deux reprises, deux coups qui ont failli lui être fatals, n'eut été l'intervention chirurgicale rapide, la sauvant ainsi d'une mort certaine...


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