Pour s'être contenté de récupérer son argent et ses bijoux lorsqu'elle a été cambriolée une première fois, par le même type, la vieille dame allait perdre la vie dans des circonstances atroces, victime d'un traumatisme crânien, ayant été agressée par l'intrus qu'elle a démasqué! Tout a commencé par la découverte de la pauvre vieille gisant dans une mare de sang, chez elle, en décembre 2007, victime apparemment d'une agression sauvage par un quelconque rôdeur ou encore cambrioleur, surpris peut-être au moment où il s'est introduit sur les lieux afin d'accomplir sa sale besogne. Ce qui supposait manifestement que la victime connaissait parfaitement son assaillant! C'était a priori un premier élément à tenir par les enquêteurs, bientôt suivi par d'autres indices qui allaient permettre l'arrestation d'un suspect, lequel n'a fait, tout d'abord, que nier être impliqué dans cette affaire. Mais soumis à un interrogatoire poussé et serré, le jeune homme, âgé au moment des faits de vingt et un ans, a fini par craquer et avouer son horrible forfait, soutenant toutefois tout au long des différentes phases de l'enquête qu'il n'avait nullement l'intention de nuire à la vieille femme, encore moins à lui donner la mort, seulement les circonstances l'y ont poussé! Comment en est-il, cependant, arrivé là ? D'après sa déposition, tout a commencé le jour où la bonne-dame lui a confié des travaux de menuiserie dans son appartement à El Manar, sachant qu'il suivait alors des cours de formation dans cette spécialité. Ce jour-là, il a été fort impressionné par la liasse de billets que la vieille, quatre vingt-sept ans, a exhibés pour le payer. Depuis, cette vision ne l'a plus quitté, il ne pensait plus dès lors qu'à une seule et unique chose, celle de trouver le moyen de s'introduire dans ledit appartement et prendre cet argent! La tentation était impérieuse, au point qu'il n'a pu résister, se décidant à franchir le pas et réussir dans son entreprise sans coup férir, s'emparant ainsi d'une bonne somme d'argent en plus de quelques bijoux. Or, il a commis l'erreur de mettre dans la confidence un ami, celui-ci s'empressant d'alerter la victime et lui permettant de récupérer et l'argent et les bijoux, tout en se refusant à porter plainte, se contentant tout simplement de quelques remontrances. Elle ne savait pas, la malheureuse, qu'en ce faisant elle signait son arrêt de mort ! Deux mois, en effet, plus tard, en proie à des difficultés aiguës sur le plan financier, à l'approche de l'Aïd, le mauvais garnement n'a pas trouvé mieux que de repenser à la vieille femme qu'il a épargnée une première fois. Aussi, sans la moindre hésitation s'est-il muni d'un arrache-clou, pour les besoins du "boulot" qu'il envisageait d'accomplir. Comme il s'est fait accompagner par un complice, mais ce dernier une fois sur place s'est désisté, refusant de s'introduire dans l'appartement et se limitant à faire le guet dans les parages. Ce qui explique que l'instigateur s'est retrouvé en fin de compte seul, allant malgré tout de l'avant, en s'attaquant à la porte d'entrée, dont il est venu à bout sans la moindre difficulté. Pour son malheur cependant, celui de la maîtresse de céans également, cette dernière allait percevoir un léger bruit, réagissant d'ailleurs instinctivement en réduisant le son de son poste de télé, une réaction qui a alerté parallèlement l'intrus, lequel a cherché à se dissimuler quelque part. Mais encore une fois la chance lui a tourné le dos, dans la mesure où la femme fut sur lui avant qu'il ne puisse trouver une quelconque cachette. Surpris et troublé par la tournure des événements, d'autant que la bonne-dame s'apprêtait à crier pour alerter les voisins, l'intrus l'a frappée à deux reprises. Deux coups violents portés sur la tête qui l'ont envoyée à terre inanimée. Le bonhomme allait en profiter pour monter au premier étage et faire main basse sur une grosse somme d'argent et quelques bijoux, avant de quitter les lieux. Il est allé ensuite rejoindre son complice et lui donner une part de l'argent qu'il a pris. Il s'en est même allé acheter des fringues pour son ami et lui-même ; comme il n'a pas oublié également d'en acheter pour le frangin de son ami ! Il n'a cependant pas tardé à tomber dans les mains des enquêteurs, passant ainsi aux aveux, ainsi que son complice et le frère de ce dernier, accusé de non)dénonciation de malfaiteur. Passés une première fois en jugement, le principal accusé a été condamné à la perpétuité, son complice à cinq ans de prison ferme et enfin le frère à six mois de prison ferme. Ils ont toutefois interjeté appel pour comparaître de nouveau récemment devant la Cour d'appel, laquelle a confirmé le verdict initial...