Contrairement à son habitude, Coelho n'était pas tellement souriant et détendu lors de la conférence de presse d'avant match Tunisie/Kenya. Manifestement le coach national prend très au sérieux la rencontre d'aujourd'hui contre le Kenya. Bien que l'adversaire du jour soit dernier du groupe avec trois petits points et qu'il ne soit plus du tout motivé et encore moins concerné par la qualification, Coelho accorde une importance capitale à la confrontation : « Ce match est décisif pour la qualification. Les rencontres qui en théorie paraissent les plus faciles sont très compliquées à négocier. A ce stade nous ne pouvons pas nous permettre un quelconque relâchement. Le Kenya vient très certainement pour fermer et on aura très peu d'espace. Il faut aussi se méfier des contres adverses », affirme Coelho. Les joueurs sont t'ils dans les mêmes dispositions d'esprit que leur entraîneur ? L'euphorie est t'elle passé et l'excellent match nul décroché à Abuja oublié ? La motivation des joueurs demeure t'elle intacte ? « Sans aucun doute, certifie le concerné, les joueurs sont conscients de la gravité du moment et se sont parlés entre eux. Ce groupe est composé d'éléments qui ont le sens des responsabilités. Nous devons avoir la même attitude que face au Nigéria ; jouer organisé, collectif, récupérer rapidement les ballons et monter ensemble à l'attaque. Aucun joueur ne doit s'aventurer à vouloir faire son numéro et jouer en individuel ! » Le ton est donné et Coelho n'avait pas du tout l'air de plaisanter ! « Je ne veux pas non plus de joueurs stressés et obnubilés par l'enjeu, renchérit t'il. J'ai envie de voir une équipe libérée jouant un beau football. Le stage de Sousse s'est merveilleusement bien passé. Nous n'avons aucun problème et une excellente ambiance. Nous avons bien travaillé et mis l'accent sur la vivacité et le jeu en mouvement, armes essentielles dans ce genre de match.» Deux éléments majeurs manquent à l'effectif Kenyans ayant fait le voyage à savoir Maridg et Oliech. Ceci facilite t'il la tâche des nôtres : « Pas forcément, déclare le sélectionneur. Nous connaissons bine les deux réfractaires mais aucunement leurs remplaçants. Généralement, ces derniers sont hyper motivés et se donnent beaucoup plus que les titulaires incontestés. Mais je m'occupe davantage de mes joueurs et de leur disposition que de l'adversaire ». Et l'absence de Hagui à l'axe, elle peut laisser un vide ? « Je n'ai pas de soucis pour le remplacement de Hagui, Assure Coelho. Tous mes joueurs se portent bien et je n'ai que l'embarras du choix. Maintenant, je ne vais pas m'amuser à chambouler l'équipe. Si tout se passe comme prévu à l'entraînement de ce soir et qu'il n'y' ait pas d'imprévus, nous aurons presque la même formation que le match précédent. Je réaffirme que ce match est très important et que ce n'est nullement une affaire exclusivement technique. Il s'agit du football tunisien. Toute la Tunisie est concernée et se doit d'être derrière cette équipe!». Pour Coelho l'affaire est aussi simple que grave. C'est un match capitale et non une promenade de santé car nous le savons bien ; ceux qui n'ont rien à perdre, ont tout à gagner !