Le braqueur avait dix mandats de recherche lancés contre lui pour différents motifs dont notamment l'usage de la violence aux dépens des citoyens, avait d'ailleurs un physique d'un boxeur. Il avait choisi le centre de la capitale, comme théâtre de ses opérations. C'est par là que passent des milliers de voitures par jour et elles sont obligées de s'arrêter aux feux rouges, ce qui lui permet de prendre tout son temps pour en choisir sa proie. Ce sont plutôt les femmes, sagement assises sur le siège avant droit de la voiture, qui l'intéressent surtout si un joli collier en or, orne leur cou. Il ne se fait pas alors prier pour profiter du court instant de l'arrêt du véhicule pour ouvrir la portière et d'une main leste se saisir du bijou, du sac à main, des lunettes ou du portable qui traînent sur le tableau de bord. L'effet de surprise passé il est déjà anonyme dans la foule des gens. Ce scénario lui a toujours réussi. Bien entendu, les plaintes s'amoncelèrent au poste de police de la cité Hélal, toute proche et les agents ne tardèrent pas à porter leurs soupçons sur certains désoeuvrés du quartier. Ils ont alors tendu un piège où le braqueur a foncé tête première. Lors de son arrestation, les auxiliaires de la justice trouvèrent sur lui, outre un rasoir, des comprimés de psychotropes, une drogue hallucinante qu'il consommait. Interrogé, il déclara que le motif de ses vols était d'avoir assez d'argent pour se fournir en drogue. Ecroué, il a comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son acte. A l'audience, il réitéra ses aveux faisant part de ses regrets. Son avocat soutint son client sollicitant du tribunal les circonstances atténuantes surtout que son client n'a pas tergiversé et a passé aux aveux. L'affaire a été mise en délibéré